Une vague d’indignation secoue actuellement l’École Supérieure de Gestion et d’Informatique (ESGIS) Gabon. Plusieurs centaines d’anciens étudiants accusent l’établissement privé d’avoir délivré, contre d’importantes sommes d’argent, des diplômes soi-disant « français » qui se révèlent aujourd’hui non reconnus par les autorités françaises.
Selon les témoignages recueillis, ESGIS Gabon aurait affirmé disposer d’un partenariat avec une université française, laissant croire aux étudiants qu’ils bénéficieraient d’un diplôme équivalent à celui délivré en France. Pourtant, une fois diplômés, nombreux sont ceux qui se sont heurtés à une dure réalité : l’impossibilité de poursuivre leurs études en France ou d’y décrocher un emploi, faute de reconnaissance officielle de leur diplôme.
Les formations dites « délocalisées » ne répondraient en effet ni aux standards académiques requis, ni aux critères d’accréditation en vigueur en France. Les diplômés concernés dénoncent aujourd’hui une tromperie et une publicité mensongère, et ont entamé des démarches judiciaires pour obtenir le remboursement de leurs frais de scolarité, ainsi que des réparations pour les préjudices moraux et professionnels subis.
Au-delà du cas ESGIS, cette affaire met en lumière une problématique plus large : celle du contrôle de la qualité des formations proposées par les établissements privés d’enseignement supérieur au Gabon. De nombreuses voix s’élèvent pour demander un encadrement plus rigoureux de ces établissements, afin de protéger les étudiants et de leur garantir l’obtention de diplômes valides et reconnus.
Affaire à suivre.
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