La Fédération Togolaise de Musique (FTM) a organisé jeudi 11 janvier 2024 au Centre Culturel Miva à Lomé, une conférence de presse pour clarifier et situer l’opinion publique sur l’affaire Conii Gangster. Des plaintes des associations en passant par la censure de ses spectacles, au retrait de l’artiste des différentes remises de prix au Togo dûs à ses chansons à caractère obscène, Conii Gangster devient ambassadeur de  lutte contre les chansons à caractère obscène, un rôle à lui confier par le ministre de la culture et du tourisme.

La FTM affirme qu’il est effectivement avéré que l’artiste CONII Gangstar fait l’objet de poursuites de la part de plusieurs associations depuis plusieurs mois. Mais, prenant les mesures pour protéger ses intérêts, l’intervention du Ministre de la Culture et du Tourisme a été cruciale pour apaiser les tensions avec les associations concernées.

La FTM exprime ses sincères remerciements au Ministre de la Culture et du Tourisme pour son soutien indéfectible et la confiance qu’il accorde à l’artiste CONII Gangstar car selon elle, la participation active dudit ministère dans le processus a grandement contribué à apaiser les tensions et à trouver une solution constructive.

Devenu ambassadeur de lutte contre les chansons à caractère obscène, l’artiste Conii se dit prêt à réparer les préjudices et à sensibiliser ses pairs artistes sur la pratique de leur art de manière responsable, en particulier en ce qui concerne la protection des enfants et le respect de la législation en vigueur.

<< Le fait pour lequel l’artiste Conii Gangster soit nommé ambassadeur de lutte contre les chansons à caractère obscène est déjà un moyen car c’est le gouvernement qui lui confie cette responsabilité à travers le ministère de la culture et du tourisme >>, a confié Ariel Dassanou.

Afin d’accompagner CONII GANSTER dans l’exercice de ses nouvelles responsabilités, la Fédération Togolaise de Musique a décidé de depécher le président des producteurs pour encadrer et conseiller l’artiste. Cette initiative vise à assurer une transition en douceur vers son rôle d’ambassadeur, en offrant un soutien professionnel et des conseils avisés à l’artiste.

Selon les responsables de la FTM, l’artiste est en réflexion avec son staff pour proposer des projets qui impactent; des projets pertinents pour améliorer les conditions de vie des jeunes en terme de protection des mœurs.

<< Les chansons à caractère obscène doivent être régulées parce que c’est pas permis de chanter ces chansons partout. Néanmoins, on ne peut pas interdire aux artistes de les chanter dans les boîtes de nuit car les enfants sont interdits dans ces lieux. Il y a une autre manière d’exercer sa profession, c’est ce que l’artiste aura comme mission à accomplir. Aux autres artistes, je leur demande de tirer profit de l’expérience de Conii Gangster pour qu’ils puissent exercer leur carrière dans le respect des textes qui régissent le pays >>, a expliqué le président de la FTM.

Il poursuit en disant que la Fédération Togolaise de Musique (FTM) n’est pas contre l’artiste Conii Gangster, ni le ministère de la culture et du tourisme. Mais, il a été question de trouver des voies et moyens pour résoudre de façon pacifique les actions que les associations de Droits de l’Homme; de Droits de défense des femmes ; et des enfants, ont entrepris contre l’artiste.

Comme c’est de lui qu’il s’agit, CONIIA Gangster a laissé entendre, << Il n’y a pas grand-chose à dire. Mais, beaucoup de personnes ne comprennent pas ce qui se passe. On ne demande pas aux artistes y compris moi de ne pas faire ce qu’ils  veulent en terme de chansons mais, il faut le faire dans les règles de l’art. Par exemple, certaines chansons ne peuvent pas être interprétées dans les lieux où les enfants et les jeunes sont rassemblés >>.

<< Au fait j’ai beaucoup de chansons. Donc si on m’invite dans un établissement scolaire, je saurai quelle chanson interprétée. Mais dans une boîte de nuit, libre cours. C’est ça le message. On nous demande juste de revoir un peu certaines paroles dans nos chansons >>, a-t-il ajouté.

<< On ne demande pas à Conii de ne plus chanter obscène car la musique en soit est obscène >>, dixit Ariel Dassanou, président de la FTM.

La Nouvelle Tribune 

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