Deux grandes banques du Togo à savoir, ORABANK TOGO et SUNU Bank Togo, annoncent des grèves de 24 à 48 heures pour défendre les intérêts professionnels de leurs employés, suite à des différends avec leurs directions générales.

À ORABANK TOGO, le personnel, réuni en assemblée générale le 12 décembre 2024, a décidé d’entamer une grève de 24 heures, prévue pour le 31 décembre 2024. Cette décision fait suite à un désaccord avec la direction concernant la gestion des prélèvements uniques des échéances mensuelles, effectués sans un accord préalable. Les employés demandent également la prise en charge totale de la part des cotisations de l’Assurance Maladie Universelle (AMU) par la banque. La grève débutera à 7h30 et se terminera à 18h00, affectant toutes les agences d’ORABANK TOGO, ainsi que le siège social.

De son côté, le personnel de SUNU Bank Togo, après une assemblée générale tenue le 10 décembre 2024, a décidé de rejoindre le mouvement avec une grève de 48 heures, prévue pour les 30 et 31 décembre 2024. Cette grève est motivée par plusieurs violations des lois et règlements, notamment la remise en cause de clauses contractuelles et des accords antérieurs entre les salariés et les anciens dirigeants, ainsi que des irrégularités concernant la gestion des données personnelles. Le personnel dénonce aussi une hausse du coût de revient du carburant fourni par un prestataire, ainsi que des problèmes géographiques liés à ce même prestataire. De plus, la banque a suspendu unilatéralement l’octroi de crédits au personnel et modifié les conditions de l’indemnité de fin de carrière, une situation jugée inacceptable par les employés.

Les grèves, qui toucheront l’ensemble des agences des deux banques et leurs sièges sociaux, ont été entérinées par les bureaux exécutifs nationaux du SYNBANK, le syndicat des travailleurs du secteur bancaire. Les actions s’inscrivent dans un cadre légal, conformément aux dispositions de la Section III, sous-section 1 du Code du Travail du Togo, visant à protéger les droits et les conditions de travail des salariés.

Le personnel des deux banques espère ainsi obtenir une réponse favorable de leurs directions respectives avant la fin de l’année 2024. Ces mouvements de grève rappellent l’importance du dialogue social et du respect des accords dans le secteur bancaire, essentiel pour assurer une relation harmonieuse entre employeurs et employés.

Les responsables des deux institutions n’ont pas encore réagi officiellement à ces préavis de grève. Toutefois, les syndicats restent déterminés à défendre les droits des travailleurs jusqu’à ce que leurs revendications soient prises en compte.

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