Au cours d’une mission menée à Lomé du 27 mai au 08 juin 2024 par les services du Fonds Monétaire International (FMI) avec les autorités togolaises, dans le cadre des consultations au titre de l’article IV des statuts du fonds, on note à travers un communiqué du FMI, plusieurs points positifs sur les politiques de change du pays.
La croissance économique a atteint, selon les estimations, 5,6 % en 2023, et l’inflation est tombée à 2,6 % (avril 2024). Les autorités ont réalisé des progrès substantiels dans la mobilisation des recettes, portant celles-ci à 16,8 % du PIB en 2023.
Elles ont également pris un bon départ en matière d’assainissement, indique le texte. Conformément à une croissance élevée continue, la part de l’extrême pauvreté a baissé à 25,8 % contre 28,4 % en 2018.
Le Togo a également progressé dans la réalisation d’autres Objectifs de Développement Durable (ODD), portant son degré global de réalisation à 56,3 sur 100 contre 54,7 en 2018.
Le gouvernement a réalisé ces progrès malgré les chocs des dernières années, notamment la pandémie de COVID-19, la hausse des prix des produits alimentaires et du carburant, et les défis sécuritaires régionaux, souligne le FMI.
Les autorités poursuivent leurs efforts pour renforcer la viabilité de la dette à travers un assainissement budgétaire favorable à la croissance, basé principalement sur l’augmentation des recettes fiscales tout en améliorant l’efficacité des dépenses. Stimuler la croissance est une autre priorité grâce à des réformes structurelles, y compris via des efforts continus pour améliorer le climat des affaires.
Le gouvernement entend renforcer l’inclusion en augmentant les dépenses sociales et les dépenses en faveur des personnes vulnérables, y compris par le biais de transferts monétaires plus importants.
Le soutien ciblé aux plus vulnérables bénéficiera des efforts continus des autorités pour établir un numéro d’identité biométrique pour l’ensemble de la population et compiler un registre social unifié des personnes et des ménages.
La mission du FMI considère que grâce aux efforts du gouvernement, sauf chocs exogènes, les performances économiques devraient rester solides et les résultats sociaux continuer à s’améliorer.
Le Fonds se réjouit de poursuivre un dialogue fructueux avec les autorités togolaises, notamment dans le cadre de l’appui financier que le FMI continue d’apporter au Togo au titre de la facilité élargie de crédit du FMI approuvé le 1er mars dernier.
Les consultations de 2024 au titre de l’article IV se sont concentrées sur l’ancrage de la stabilité macroéconomique en renforçant la viabilité de la dette, jetant ainsi les bases d’une croissance soutenue et améliorant l’inclusion.
Les efforts se poursuivent pour renforcer la viabilité de la dette à travers un assainissement budgétaire favorable à la croissance, stimuler la croissance par des réformes structurelles, notamment les efforts visant à améliorer l’environnement des entreprises, et pour renforcer l’inclusion en augmentant les dépenses sociales et les dépenses en faveur des plus pauvres.
L’article IV stipule que le Fonds « exerce une ferme surveillance sur les politiques de change des États membres» .
Le même article précise que « chaque État membre fournit au Fonds les informations nécessaires à cette surveillance et, à la demande du Fonds, a des consultations avec ce dernier sur ces politiques».
En pratique, cette surveillance comprend une mission annuelle du FMI , durant laquelle de nombreuses questions économiques sont abordées notamment,situation macroéconomique, finances publiques, situation du secteur bancaire et financier, etc.
En fin d’année dernière, le Togo est arrivé à la conclusion avec le FMI, d’un nouvel accord de 42 mois au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC).