Le gouvernement américain annonce un engagement historique dans la lutte contre le VIH en s’associant à la société pharmaceutique Gilead Sciences pour l’achat anticipé du lénacapavir, un nouveau médicament injectable de prévention du VIH, administré seulement deux fois par an.
Ce partenariat s’inscrit dans le cadre du Plan d’urgence du Président des États-Unis pour la lutte contre le sida (PEPFAR), qui prévoit de distribuer ce traitement dans 8 à 12 pays fortement touchés par le VIH dès 2026, avec une attention particulière portée aux femmes enceintes et allaitantes, particulièrement vulnérables au virus.
Le lénacapavir a démontré une efficacité exceptionnelle lors d’un essai clinique à grande échelle. Plus de 99 % des participants sont restés séronégatifs. Ce traitement se distingue par sa simplicité d’administration. Une injection seulement deux fois par an, ce qui le rend particulièrement attrayant pour les patients et réduit les coûts logistiques liés à la distribution.
En plus de son efficacité et de sa praticité, le lénacapavir sera fourni au prix coûtant par Gilead. La société a également accepté de transférer ses droits de propriété intellectuelle à des fabricants de médicaments génériques, afin de permettre une production à grande échelle et une réduction durable des coûts.
Ce projet, cofinancé par le gouvernement américain et le Fonds mondial, s’inscrit dans une stratégie d’engagement de marché avancé (Advanced Market Engagement) visant à garantir l’achat du médicament pour jusqu’à 2 millions de personnes d’ici 2028.
Le PEPFAR travaille actuellement à l’identification des pays bénéficiaires selon deux critères à savoir, la charge de morbidité liée au VIH et la solidité des infrastructures de santé nécessaires à la distribution efficace du médicament. Dans les mois à venir, un plan de déploiement sera élaboré en collaboration avec les gouvernements locaux, avec pour objectif d’atteindre rapidement les populations les plus exposées.
