Le président Donald J. Trump a signé, lundi 24 novembre 2025, un décret ordonnant l’examen officiel de plusieurs sections des Frères musulmans afin de déterminer si elles doivent être désignées comme organisations terroristes étrangères (FTO) et terroristes mondiaux spécialement désignés (SDGT).

Selon le texte, le secrétaire d’État et le secrétaire au Trésor disposent d’un délai de 45 jours, après la remise d’un rapport d’évaluation, pour procéder aux désignations si elles s’avèrent justifiées. Cette procédure s’inscrit dans une stratégie visant à perturber les opérations, les financements et les réseaux des sections concernées, notamment celles du Liban, d’Égypte et de Jordanie.

Une riposte à ce que Trump décrit comme un réseau transnational dangereux

L’administration Trump présente ce décret comme une nouvelle étape dans la lutte contre les menaces terroristes susceptibles de mettre en péril les ressortissants américains, les partenaires de Washington et la stabilité régionale au Moyen-Orient.

La Maison-Blanche accuse certaines branches des Frères musulmans d’avoir joué un rôle dans la déstabilisation régionale, notamment après les attaques du 7 octobre 2023.

Selon le décret, les éléments militaires de la branche libanaise auraient aidé des groupes armés à tirer des roquettes contre des cibles civiles et militaires en Israël ; un responsable égyptien aurait encouragé des actions violentes le jour même des attaques du Hamas ; des dirigeants jordaniens apporteraient depuis longtemps un soutien matériel à la branche armée du Hamas.

Un durcissement sécuritaire déjà bien engagé

Cette décision s’inscrit dans une série de mesures antiterroristes prises par le président Trump au cours de l’année 2025.

Parmi elles, le lancement en janvier du processus de désignation d’Ansar Allah (Houthis) comme organisation terroriste étrangère ; la désignation, en février, de huit cartels dont Tren de Aragua et MS-13 comme FTO et SDGT ; l’expulsion de centaines de membres de gangs terroristes opérant sur le sol américain.

Une proclamation en juin visant à restreindre l’entrée de ressortissants de pays jugés à risque. Plusieurs frappes ciblées contre des narcoterroristes afin d’endiguer l’afflux de drogues vers les États-Unis.

Un objectif affiché : la sécurité nationale avant tout

Pour Donald Trump, ce décret marque une nouvelle démonstration de sa volonté de « protéger l’Amérique contre des menaces extraordinaires » et de défendre les intérêts américains à l’étranger. L’administration affirme vouloir assécher les ressources des groupes visés et neutraliser leur capacité d’action, tout en contribuant à la paix et à la stabilité internationales.

Cette initiative pourrait toutefois susciter des réactions diplomatiques sensibles, les Frères musulmans étant un mouvement politico-religieux implanté et divisé dans plusieurs pays, où il occupe parfois un rôle politique légal. Le rapport attendu dans les prochaines semaines pourrait donc avoir des répercussions significatives sur les relations des États-Unis au Moyen-Orient.

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