Le secrétaire d’État Antony J. Blinken et la première dame Jill Biden rendront hommage à un groupe de femmes extraordinaires sélectionnées pour la 18e cérémonie annuelle de remise du prix International Women of Courage (IWOC) du Département d’État, ce lundi 4 mars 2024 aux États-Unis. L’information a été donnée le 29 février dernier.
Le prix IWOC annuel du Département récompense les femmes du monde entier qui ont fait preuve d’un courage, d’une force et d’un leadership exceptionnels dans la défense de la paix, de la justice, des droits de l’homme, de l’équité et de l’égalité des sexes souvent au prix de grands risques et sacrifices personnels.
Depuis 2007, le Département d’État a reconnu plus de 190 femmes provenant de 90 pays.
Après la cérémonie de l’IWOC, les lauréats participeront à un programme international de leadership pour les visiteurs, le premier programme d’échange professionnel du Département d’État américain au cours duquel ils rencontreront leurs homologues américains.
Pour rappel, deux africaines ont été déjà faites lauréates du prix IWOC par le gouvernement américain. Il s’agit de Danièle Darlan et Reckya Madougou reconnues pour leur combat pour la préservation des acquis démocratiques sur leur continent.
Deux femmes de générations différentes mais reconnues pour le même combat.
Danièle Darlan, juriste, ancienne présidente de la Cour constitutionnelle de la République Centrafricaine, militante pour la paix et la réconciliation, a reçu ce prix international de la femme de courage pour son engagement le 8 mars 2023.
Elle a travaillé sans relâche pour aider les femmes victimes de violences sexuelles et encourager leur participation à la construction de la paix et de la réconciliation en République centrafricaine, c’est surtout pour sa défense de la Constitution de son pays, son héroïsme dans la sauvegarde de l’indépendance judiciaire et son refus de se laisser influencer par des menaces ou des pressions politiques que le prix lui a été décerné, selon le communiqué du département d’État américain.
En lui décernant ce prix, le département d’État américain a donc voulu honorer son engagement inébranlable en faveur de l’Etat de droit. Sa ténacité qui lui a valu le surnom de « dame de fer ».
D’une autre génération, Reckya Madougou est la première femme africaine à avoir reçu ce prix en 2008 alors qu’elle amorçait à peine ses 30 ans. Militante infatigable, combattante infatigable pour la sauvegarde de la démocratie et les droits des femmes, elle a été récompensée pour son travail courageux pour la démocratie au Bénin et les droits des femmes, en particulier pour son rôle dans la campagne « Touche pas à ma Constitution » qui s’est opposée avec succès à une modification opportuniste de la Constitution par le président Mathieu Kérékou.
Jusqu’aujourd’hui, Reckya Madougou, continue de lutter pour les droits humains, la démocratie, le respect de la Constitution dans le sens de l’intérêt général. Dans le sillage du même combat, elle a été emprisonnée et condamnée à 20 ans. Elle est donc détenue mais depuis sa cellule de prison, elle continue de dénoncer la gouvernance en place.
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