Le Mouvement Martin Luther King (MMLK) est monté au créneau dans l’affaire Grace Koumaï, qui continue de susciter une vive émotion au sein de l’opinion publique. Dans un communiqué rendu public le 25 novembre 2025, l’organisation de défense des droits humains dit suivre « avec une grande attention » l’évolution de ce dossier, marqué par de graves allégations de violences en détention.
Tout est parti de la plainte déposée par les avocats de Grace Koumaï, sage-femme, qui accusent des éléments de la gendarmerie de viol, de traitements inhumains et dégradants. La gendarmerie nationale a rejeté ces accusations dans un communiqué, niant les faits qui lui sont reprochés. Une réaction jugée tardive par le MMLK, qui estime qu’elle « n’est pas de nature à convaincre l’opinion publique ».
Le Mouvement affirme avoir rencontré la principale concernée, laquelle aurait détaillé les sévices qu’elle dit avoir subis. Ces témoignages rejoignent ceux d’autres femmes arrêtées le 6 juin 2025 lors des manifestations spontanées contre la faim, notamment Katanga Amavi. Des hommes arrêtés durant la même période, parmi lesquels Bertin, président d’une association estudiantine, ont également relaté des violences pendant leur détention.
Le MMLK rappelle que la gestion des manifestations par certains éléments des forces de sécurité est régulièrement marquée par des actes de violence, parfois filmés, et même par des décès par noyade encore non élucidés, mais documentés par le Collectif des Associations Contre l’Impunité au Togo (CACIT).
Tout en prenant note de l’engagement exprimé par la gendarmerie à « respecter les droits humains et les procédures légales », le MMLK l’exhorte à maintenir « l’honneur, l’éthique et le professionnalisme » qui doivent guider toute intervention.
L’organisation plaide également pour la libération de Grace Koumaï et de toutes les autres personnes détenues pour avoir exprimé leur opinion, rappelant la sensibilité culturelle qu’il y a à séparer des mères de leurs nourrissons.
Enfin, le MMLK appelle les magistrats en charge du dossier, le ministre de la Justice et la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) à faire toute la lumière sur cette affaire qui « défraie la chronique et ternit l’image du pays ».







