Dans le cadre de la journée mondiale de la Drépanocytose édition 2024 placée sous le thème, « Pour éviter la drépanocytose à mes enfants, je fais mon dépistage », La Maison des bien-aimés (LMBA) a organisé jeudi 20 juin à Lomé, une table ronde baptisée, « les rencontres sur la drépanocytose » en collaboration avec le Centre national de recherche et de soins aux drépanocytaires (CNRSD). Cette table ronde a clôturé les activités enclenchées depuis le 17 juin, marquant la journée de la drépanocytose.
Cette rencontre a été un cadre d’échanges d’expérience entre médecins togolais et français sur les modes de prévention et de traitement de la drépanocytose en milieu africain, ponctuée par des panels, exposés et aussi des témoignages.
Au Togo, la drépanocytose est portée par 16 % de la population, dont 4 % de façon symptomatique, pour cela, les participants à cette rencontre ont été édifiés les manifestations de ladite maladie et sa prise en charge.
La drépanocytose est la première maladie génétique au monde. Maladie de l’hémoglobine, elle empêche l’oxygène de circuler librement dans le corps, ce qui provoque des crises vaso-occlusives extrêmement douloureuses, anémie, infections et complications chroniques. La maladie peut s’avérer mortelle notamment chez les jeunes et les enfants si elle n’est pas détectée et soignée à temps.
Pour les responsables de cette table ronde, on peut éviter d’avoir des enfants drépanocytaires en faisant le test d’électrophorèse avant tout mariage. L’analyse d’électrophorèse qui coûte 3500 F CFA dans les structures publiques hospitalières.
« Si je connais mon statut, je dois faire le choix de mon partenaire à ce que les enfants ne souffrent pas de cette maladie », a indiqué Dr Magnang.
La rencontre présidée par la représentante du ministre en charge de la Santé, Pr. Dorkenoo Ameyo a permis de signer une nouvelle convention triennale 2025-2027 entre la présidente de LMBA, Chantal Essivi Gnofame et le directeur de CNSRD, Dr Magnang.
« Cette convention renouvelée permettra de faire des dépistages gratuits et de distribuer les médicaments aux personnes atteintes de cette maladie », a expliqué le secrétaire général et co-fondateur de LMBA, Philippe Wattier.
Le contrat comprend 4 volets à savoir, la distribution des médicaments, la formation du personnel de santé, la mise en place des équipements moins chers, la sensibilisation et le dépistage.
Plusieurs thématiques ont été abordées au cours de cette rencontre à savoir, « Bilan de 5 années d’activité du CNRSD : 2019-2023 » ; « les soins en milieu hospitalier, difficultés et opportunités » ; « le rôle des associations dans la sensibilisation et la détection de la maladie » ; le « protocole de soins, échanges de pratiques » ; « poursuivre notre aide : équipements, médicaments et formation, bilan et perspective » et « la drépanocytose, un enjeu de santé publique ».