En vue de jeter les bases d’un plan d’action pour la mise en œuvre des recommandations du Comité des droits des personnes handicapées, la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) a organisé, mardi 30 septembre 2025 à Lomé, un atelier de validation de la matrice de répartition des recommandations issues de l’examen du Togo par le Comité des Nations Unies. Cette rencontre a été tenue en collaboration avec ses partenaires, notamment la Fédération Togolaise des Associations de Personnes Handicapées (FETAPH) et l’ONG SightSavers.

L’objectif principal de cet atelier est de permettre une répartition claire des 90 recommandations formulées à l’endroit du Togo à l’issue de l’examen de son rapport initial présenté le 17 mars 2023 à Genève. 

Ces recommandations, qui couvrent plusieurs domaines, santé, éducation, emploi, communication, infrastructures, numérique, etc devront désormais être prises en compte dans les plans d’action des différents départements ministériels et institutions de la République.

« L’adoption de la Convention relative aux droits des personnes handicapées (CDPH) en 2006 et sa ratification par le Togo en mars 2011 marquent un tournant décisif. Le handicap n’est plus vu comme un problème médical ou social, mais comme une question de droits humains », a rappelé Me Kwao Ohini Sanvee.

Il a souligné que la mise en œuvre de cette convention nécessite des actions concrètes et mesurables, notamment l’adaptation des lois, l’accessibilité universelle, la participation effective des personnes handicapées à la vie publique, ainsi qu’un changement de regard : « Il faut d’abord voir la personne humaine avant le handicap. »

Toujours selon Me Sanvee, un travail de suivi et d’accompagnement sera poursuivi avec la FETAPH et SightSavers, afin que les recommandations soient réellement intégrées dans les politiques publiques. « Personne ne choisit d’être en situation de handicap. Cela peut arriver à tout moment. Il est donc de notre responsabilité de garantir à chacun une vie digne. »

De son côté, Akakpo-Numado Enyonam Azakpo, président de la FETAPH, a salué l’étape importante que représente cette validation. Il espère que chaque ministère et institution prendra sa part dans l’exécution des actions prévues. « Ce n’est pas l’affaire d’un seul ministère, mais de tous ceux qui œuvrent pour le développement du pays », a-t-il déclaré.

La rencontre du 30 septembre s’inscrit dans la continuité des efforts engagés depuis celle du 25 mai 2023. Elle marque le début d’un processus plus vaste de planification, de mise en œuvre et de suivi, dans le but de construire une société togolaise plus inclusive, solidaire et respectueuse des droits humains.

Le président de la CNDH a lancé un appel fort. « Mettre en œuvre la CDPH, ce n’est pas faire un geste charitable. C’est restaurer la justice, garantir l’égalité et honorer la dignité humaine. Une société qui protège ses membres les plus vulnérables est une société plus forte, plus juste et plus digne. »

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