La loi sur la protection et la promotion du patrimoine culturel, en vigueur depuis 1990, est sur le point de subir une réforme pour mieux répondre aux enjeux contemporains. Une rencontre a débuté lundi 24 mars 2025 à Lomé dans le cadre de l’évaluation de la mise en œuvre de cette législation et de l’élaboration d’un avant-projet de loi plus adapté aux défis actuels.
Organisés en collaboration avec l’UNESCO, les travaux réunissent des experts et acteurs du secteur du patrimoine culturel jusqu’au 28 mars. L’objectif est de renforcer le cadre juridique existant pour mieux protéger le patrimoine national, tout en luttant contre le trafic illicite des biens culturels. Les participants analyseront les lacunes de la législation actuelle et identifieront les moyens institutionnels, humains et financiers nécessaires à une préservation plus efficace.
Le projet de mise à jour de la loi intégrera plusieurs axes clés, notamment les nouvelles normes internationales sur la protection du patrimoine culturel, la restitution des biens culturels, ainsi que la prise en compte des enjeux du numérique et de la valorisation du patrimoine immatériel. Ces aspects s’inscrivent dans une dynamique globale visant à mieux préserver les trésors culturels du pays tout en les inscrivant dans un cadre mondial en constante évolution.
« La mise à jour de cette loi est essentielle pour répondre aux défis actuels, notamment en matière de restitution des biens culturels, de transition numérique et de protection du patrimoine immatériel », a souligné Adama Ayikoué, directeur du patrimoine culturel.
L’actualisation de cette loi s’inscrit également dans un projet parallèle qui vise à créer un musée virtuel dédié aux objets culturels volés. Ce projet ambitieux a pour objectif de garantir une documentation précise et standardisée des objets culturels, conformément aux normes internationales. Il facilitera ainsi leur identification et leur protection, tout en permettant une meilleure gestion des objets en danger.
Cette réforme législative témoigne de la volonté du Togo de renforcer la protection de son patrimoine culturel face aux nouvelles menaces et de s’inscrire dans une démarche de coopération internationale. Le pays, à travers ces efforts, aspire à offrir une meilleure préservation de son histoire et de ses traditions pour les générations futures.
Le processus de réforme, en cours jusqu’au 28 mars, constitue ainsi une étape décisive dans la modernisation du cadre juridique de la protection du patrimoine culturel au Togo.