La publication du tout premier gouvernement de la 5ᵉ République au Togo ne fait pas l’unanimité. À peine dévoilé, il suscite déjà des remous au sein de la classe politique. L’Alliance des Démocrates pour le Développement Intégral (ADDI) n’a pas tardé à exprimer son mécontentement, dénonçant une nomination jugée arbitraire et non concertée.
«Nous informons l’opinion nationale et internationale que l’ADDI n’est pas représentée dans ce gouvernement», précise le communiqué. Et d’ajouter que les mesures prévues par les textes du parti pour sanctionner toute violation de sa ligne politique seront appliquées.
Au cœur de la polémique, la désignation de Martine Moni Sankarédja, militante connue du parti, au poste de ministre des Solidarités, du Genre, de la Famille et de la Protection de l’Enfance. Dans un communiqué officiel, ADDI, dirigé par le Professeur Aimé Gogué, affirme ne pas avoir été consulté ni associé de quelque manière que ce soit à cette nomination. Le parti indique qu’aucun de ses membres n’a été sollicité pour des discussions en amont, et encore moins mandaté pour participer à ce gouvernement.
Pour le parti, cette méthode de gouvernance témoigne d’une volonté de division des forces politiques, à un moment où l’unité et la concertation devraient prévaloir. ADDI appelle le pouvoir en place à se recentrer sur les préoccupations essentielles du peuple togolais, dans un contexte de crise politique et sociale marquée.
«Notre pays souffre, et plus que jamais, nous devons penser ensemble et dans la vérité à la reconstruction nationale, dans l’intérêt supérieur de notre pays et pour l’avenir de notre peuple», conclut le communiqué.