Du 5 au 7 novembre 2024, Porto-Novo, la capitale économique du Bénin, a accueilli la 16e session de formation des magistrats de l’Association Africaine des Hautes Juridictions Francophones (AA-HJF). Placée sous le thème «L’AA-HJF, un creuset africain francophone d’échanges des bonnes pratiques juridiques et judiciaires». Cette rencontre a rassemblé des magistrats et des responsables judiciaires venus de toute l’Afrique francophone, avec pour objectif de renforcer la coopération et de promouvoir les meilleures pratiques dans le domaine juridique et judiciaire.

La Cour constitutionnelle du Togo était représentée lors de cette session par le Professeur Palouki Massina, membre de cette institution, accompagné de M. Tchilabalo Tohouléba, assistant juridique à la Cour constitutionnelle. 

Cette participation illustre l’engagement du Togo dans le cadre de l’AA-HJF, qui œuvre pour l’intégration juridique et judiciaire en Afrique.

Les travaux de la session se sont articulés autour de plusieurs activités, notamment des plénières et des ateliers, où des thématiques cruciales ont été débattues. Parmi les sujets traités figurent des questions contemporaines telles que « Justice et intelligence artificielle », « Le Juge national et l’application du droit communautaire », « La communication des juridictions constitutionnelles », ainsi que le « Statut de l’ancien juge constitutionnel ». D’autres thèmes portant sur les « Techniques de rédaction des décisions et avis du juge constitutionnel » et le « Procès constitutionnel » ont également été abordés avec des échanges enrichissants.

Le Professeur Palouki Massina, membre de la Cour constitutionnelle du Togo, a d’ailleurs pris part activement à ces échanges en modérant une partie des discussions dans l’atelier consacré aux juridictions constitutionnelles. L’objectif de ces ateliers était de fournir aux magistrats des outils pratiques pour améliorer leur efficacité et leur perspicacité dans l’accomplissement de leur mission, contribuant ainsi à un meilleur fonctionnement du service public de la justice.

Créée en 1998, l’AA-HJF regroupe aujourd’hui 38 institutions membres, faisant d’elle un véritable levier d’intégration juridique et judiciaire pour les pays africains francophones. Son rôle ne se limite pas à renforcer les compétences des magistrats, mais elle vise également à favoriser l’entraide et la collaboration entre les hautes juridictions des États membres.

La cérémonie d’ouverture de cette 16e session a été marquée par le discours de M. Gilbert Dogbenou, représentant du Garde des Sceaux et ministre de la Justice du Bénin, qui a salué l’importance de cette initiative pour l’amélioration de la justice en Afrique. Les participants se sont félicités de la réussite de cet événement, qui a permis de renforcer les liens entre les institutions judiciaires des pays africains francophones, dans un contexte de mondialisation où l’échange d’expertise et de bonnes pratiques est plus que jamais essentiel.

Ainsi, cette session de Porto-Novo a offert une plateforme privilégiée pour les acteurs judiciaires africains, permettant de partager des expériences et de poser les bases d’une coopération plus forte et plus dynamique en matière de droit et de justice sur le continent.

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