Goethe-Institut a accueilli les évaluations finales du programme de formation des formateurs et formatrices en enseignement de l’allemand. La session d’évaluation, organisée les 2 et 3 octobre 2025, respectivement pour les équipes du Bénin et du Togo, marque la fin d’un parcours de près de deux ans pour 19 enseignants sélectionnés dans les deux pays.
Ces enseignants, 10 du Togo et 9 du Bénin, ont suivi une formation hybride à la fois en ligne et en présentiel en vue d’obtenir leur certification de formateur. À travers six modules intensifs, les participants ont été formés aux exigences pédagogiques les plus actuelles, dans le respect des standards du Goethe-Institut.
Une formation pour renforcer l’enseignement de l’allemand en Afrique de l’Ouest
Le programme a pour objectif de doter les enseignants de compétences avancées en planification, conception, animation et évaluation de séminaires, tant en présentiel qu’en ligne. D’autres modules portaient sur la digitalisation dans l’enseignement, la didactique inclusive, les classes à effectifs élevés, ou encore l’utilisation de méthodes créatives pour renforcer les compétences orales.
En clôture de ce programme, les participants ont animé, pour la première fois, des sessions de formation à destination de leurs pairs et d’étudiants en germanistique. Ces sessions ont servi de base à leur évaluation finale.
Une approche en cascade pour un impact durable
L’approche adoptée par l’Institut Goethe s’inscrit dans une stratégie de formation en cascade. Les enseignants formés deviendront des appuis pédagogiques régionaux, chargés à leur tour d’organiser des séminaires et de diffuser les compétences acquises. L’objectif est d’améliorer durablement la qualité de l’enseignement de l’allemand dans la sous-région.
À terme, deux structures de formateurs, une au Togo et une au Bénin, seront mises en place pour coordonner ces efforts et même intervenir à l’échelle internationale. Il est cependant précisé que ces futurs formateurs et formatrices ne remplacent pas les formateurs, inspecteurs ou conseillers pédagogiques des systèmes éducatifs nationaux, mais les complètent.
Des témoignages qui traduisent un impact concret
Felicia Gentsch, coordinatrice du projet et experte en enseignement à Goethe-Institut, s’est dite très satisfaite. « Nous avons réuni des enseignants du Togo et du Bénin autour de six modules, en ligne et en présentiel. Les thématiques couvraient la didactique, la conception de cours, la digitalisation, les méthodes interactives, etc. Je suis très satisfaite de tout ce que nous avons pu réaliser ensemble avec ces enseignants. »
Mme Kegtona N’ta, enseignante d’allemand au Lycée d’Agoè-Centre (Togo), partage son expérience. « La formation a duré presque deux ans. Nous avons déjà commencé à en appliquer les acquis en formant d’autres collègues sur le nouveau manuel d’allemand. J’ai surtout appris à gérer des classes hétérogènes, avec des élèves de niveaux intellectuels différents, y compris porteurs de handicaps. Certains pensent que l’allemand est difficile, mais ce n’est pas le cas si l’on établit un contrat didactique clair avec les élèves. »
De Souza Césario, enseignant au CEG de Bétérou (Bénin), évoque quant à lui un changement de posture. « Cette formation m’a permis de me réinventer. J’ai appris à mieux comprendre et gérer les élèves agités ou en difficulté de concentration, en leur donnant des responsabilités et en les accompagnant avec bienveillance. »
Un projet porteur d’avenir
Ce programme de formation s’inscrit dans la volonté du Goethe-Institut de renforcer les capacités locales, en misant sur l’expertise régionale. En dotant les enseignants de compétences avancées en pédagogie et en didactique, le projet contribue à professionnaliser davantage l’enseignement de l’allemand en Afrique de l’Ouest.
Ce programme de formation a connu la participation de Mme Böttger, co-coordinatrice et formatrice principale, et aussi de Babeth Nanga et Serge Eke, des formateurs du Cameroun.