Après un démarrage en douceur avec 209,8 milliards de francs CFA au premier trimestre, les exportations togolaises ont légèrement augmenté au deuxième trimestre, atteignant 212,1 milliards de francs CFA, une progression soutenue au cours du premier semestre 2024, atteignant 422 milliards de francs CFA selon les données de l’INSEED.

Cette croissance, bien que marquée par des fluctuations mensuelles, témoigne de la vitalité du secteur export. 

Le mois de mars s’est particulièrement distingué avec un pic à 81,3 milliards de francs CFA, avant une légère régression en avril et mai. Cette dynamique est en partie liée à la performance des principaux produits d’exportation, à savoir les phosphates, les sacs en matières plastiques et les huiles de pétrole. Ces derniers ont concentré une part significative des exportations, notamment au deuxième trimestre où les phosphates ont généré 39,6 milliards de francs CFA, soit 18,7% du total.

La croissance des exportations est un moteur essentiel du développement économique du Togo. Selon la Banque mondiale, le commerce extérieur représente 58% du PIB du pays. Sur la dernière décennie, la valeur des exportations a plus que doublé, passant de 566,1 milliards à 841 milliards de francs CFA. Cette dynamique positive est le fruit d’une série de réformes visant à faciliter les échanges commerciaux, telles que la dématérialisation des procédures et la réduction des délais. Le Togo a ainsi mis en place une plateforme numérique pour la délivrance du certificat d’origine et simplifié les formalités douanières.

Ces efforts ont permis d’améliorer la compétitivité des produits « Made in Togo » sur les marchés internationaux. Cependant, des défis persistent, notamment en termes de diversification des produits exportés et de renforcement des chaînes de valeur locales. Pour consolider cette dynamique positive, il est essentiel de poursuivre les réformes structurelles, d’investir dans les infrastructures et de promouvoir l’innovation.

Malgré que les résultats du premier semestre 2024 soient encourageants, il convient de maintenir le cap des réformes et de renforcer l’attractivité du pays pour les investissements. Une diversification accrue des produits exportés et un renforcement des liens avec les marchés régionaux et internationaux sont également des enjeux majeurs pour pérenniser cette croissance.

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