La ministre Secrétaire générale de la Présidence de la République, Dr Sandra Ablamba Johnson, a présidé le 13 décembre 2024 à Lomé, au nom du président de la République, un atelier de présentation des résultats détaillés du Cinquième Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH-5) ainsi que de la deuxième édition de l’Enquête Harmonisée sur les Conditions de Vie des Ménages (EHCVM-2). Cet atelier, auquel ont assisté des représentants des ministères, des partenaires techniques et financiers tels que la Banque mondiale et l’UNFPA, ainsi que des acteurs du secteur privé, de la société civile et des médias, a permis de dresser un état des lieux des progrès réalisés par le Togo dans les domaines démographique et socio-économique.
- Progrès démographiques et sociaux
Les résultats du RGPH-5, réalisé en 2022, révèlent que la population du Togo s’élève à 8 095 498 habitants, avec une répartition équilibrée entre hommes (48,7 %) et femmes (51,3 %). Le pays se distingue par sa jeunesse, l’âge moyen de la population étant de 23,4 ans, et près de 42 % des Togolais ayant moins de 15 ans. Le taux d’accroissement annuel moyen a légèrement diminué, passant de 2,9 % en 2010 à 2,3 % en 2022.
En matière de services sociaux de base, le taux d’accès à l’eau améliorée est de 83 %, tandis que 70,3 % des ménages ont accès à l’électricité, avec une grande disparité entre zones urbaines (90 %) et rurales (50 %). Le secteur éducatif a également enregistré des progrès significatifs, avec une parité hommes-femmes au niveau du primaire et un taux de scolarisation des garçons et des filles de 115 % et 114 %, respectivement. De plus, 7 personnes sur 10 âgées de 15 ans et plus sont alphabétisées, ce qui témoigne des efforts dans le domaine de l’éducation.
- Réduction de la pauvreté
Les données sur la pauvreté non monétaire, issues de l’EHCVM-2, montrent une réduction notable. En 2021, environ 28,9 % des ménages étaient non monétairement pauvres, contre 37,1 % en 2018, soit une baisse de 8,2 points de pourcentage. En termes de pauvreté monétaire, mesurée par les revenus ou les dépenses des ménages, l’incidence est passée de 45,5 % en 2018 à 43,8 % en 2021, marquant une diminution significative par rapport aux 55,1 % observés en 2015. Toutefois, des disparités régionales persistent, avec la région des Savanes affichant la plus grande incidence de pauvreté monétaire et le Grand Lomé, la plus faible.
Cette diminution de la pauvreté résulte des politiques publiques mises en œuvre sous l’impulsion du président de la République, visant à renforcer l’inclusion sociale et économique. Parmi les initiatives notables figurent les programmes School Assur et de cantines scolaires, la gratuité des frais de scolarité et des examens, le Programme Wezou pour les femmes enceintes, ainsi que des subventions pour les agriculteurs et l’accès au crédit à travers le Fonds national de la finance inclusive (FNFI).
- Les prochaines étapes et les appels à l’action
Dans sa déclaration, Dr Sandra Ablamba Johnson a rendu hommage au président de la République pour son engagement en faveur du développement social et de l’inclusion. Elle a également lancé un appel à la mobilisation nationale pour l’enregistrement biométrique (e-ID), un processus essentiel pour la mise en place du Registre Social des Personnes et des Ménages (RSPM). Ce registre, qui regroupera des informations détaillées sur les individus et les ménages, sera crucial pour orienter les aides sociales et les prestations en fonction des besoins spécifiques des bénéficiaires.
Les partenaires techniques et financiers, dont le Représentant résident de la Banque mondiale, Fily Sissoko, et la Représentante-résidente par intérim de l’UNFPA, Edwige Adekambi-Domingo, ont salué les progrès réalisés et réaffirmé leur soutien continu. Ils ont notamment souligné l’importance de l’approche holistique adoptée par le Togo, qui intègre la pauvreté non monétaire dans l’analyse des conditions de vie des ménages.
Le Togo poursuit ainsi sa trajectoire de développement, soutenue par des réformes et des partenariats stratégiques, visant à améliorer le bien-être des populations et à réduire les inégalités socio-économiques.