Les chefs traditionnels des différents quartiers de Bè Adakpamé ont exprimé mardi 17 juin 2025, leur profonde indignation suite à la manifestation non autorisée du 6 juin dernier, tenue sur leur territoire. Pointés du doigt comme épicentre de cet événement jugé illégal par les autorités, ils ont tenu à se démarquer publiquement de toute action contraire aux lois de la République.

Une opposition claire aux troubles à l’ordre public

« Aujourd’hui, on constate que la manifestation se concentre à Adakpamé, c’est notre territoire et nous sommes pointés du doigt », a déploré Togbui Adjikou Lanklivi 1er. Il a précisé que cette rencontre visait à sensibiliser les populations afin que le sol du grand Adakpamé ne devienne plus un terrain d’expression d’actions non autorisées, souvent sources de troubles.

Tout en reconnaissant le droit des citoyens à manifester, les chefs traditionnels ont rappelé que ce droit doit s’exercer dans le respect des lois. « Si une manifestation est autorisée, elle peut se dérouler de façon pacifique. Mais si elle ne l’est pas, nous n’allons pas l’accepter à Adakpamé », a-t-il insisté.

Selon lui, ces actions illégales ont des répercussions négatives sur la réputation du quartier, affectant notamment les jeunes dans leur quête d’emploi.

Un front uni des chefs de quartier

Parmi les chefs ayant pris part à cette déclaration solennelle figurent :

  • Togbui Maglo Afatchao Kokou (Adakpamé Adrometi),
  • Togbui Yété Sokpata Kodjo (Adakpamé Dangbuipé),
  • Togbui Anene Zorro Assouvi (Akodessewa Kpota),
  • Togbui Agbogbodo Ayiti Koffivi (Bè-Adidomé),
  • Togbui Elo Kokou (Bè Kpota Dénouvimé),
  • Togbui Koudeka Kodjo (Bè Atchantimé),
  • Togbui Kenon-Akakpo Agbonoudjézo (Bè-Akodessewa Avélimé),
  • Togbui Kanyi Agbokpè (Bè Kanyikopé),
  • Togbui Noudjo Kodjo (zone portuaire).

Ces chefs ont, à l’unanimité, mis en garde contre toute tentative d’exploitation du sol d’Adakpamé comme théâtre de désordre, réitérant leur opposition ferme à toute manifestation non encadrée légalement.

Un appel au civisme et à la responsabilité

En dépit de leur ferme condamnation, les têtes couronnées ont lancé un appel au sens de responsabilité des populations qu’elles soient autochtones ou résidentes. Elles ont encouragé les revendications légitimes, pourvu qu’elles soient exprimées dans le respect des lois et règlements de la République.

Conscients des enjeux liés à la paix et au développement, les chefs traditionnels ont insisté sur la nécessité de préserver la stabilité, la tranquillité et le vivre ensemble. Ils ont enfin invité toutes les forces vives d’Adakpamé à rester vigilantes, unies et respectueuses des principes républicains.

Une posture d’autorité pour un développement durable

Cette sortie publique des chefs traditionnels de Bè Adakpamé marque une volonté claire de reprendre le contrôle sur leur territoire et d’affirmer leur rôle dans la préservation de la paix. Dans un contexte national sensible, leur positionnement s’inscrit comme un message fort à ceux qui voudraient instrumentaliser les quartiers populaires à des fins politiques ou subversives.

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