Le Festival des Divinités Noires a officiellement débuté le 12 janvier à Glidji, en présence du ministre des Droits de l’Homme, de la Formation à la Citoyenneté et des Relations avec les Institutions de la République, Pacôme Adjourouvi, ainsi que du maire de la commune du Lac1, Maître Alexis Aquéreburu, devant un public nombreux.
Le maire a exprimé ses remerciements et encouragé le président du festival, Maître Têtê Wilson-Bahun, pour son engagement envers la culture depuis 2006. Il a souligné l’importance capitale de la culture dans un pays : « La culture est cette richesse unique que chaque peuple apporte au monde, et elle permet aussi de célébrer les autres », a-t-il affirmé. Il a également rappelé l’importance de cette 10e édition, qui rend hommage à Nei Futuro Bitencourt, récemment disparu, ambassadeur du Brésil au Togo et une figure emblématique impliquée dans la promotion du patrimoine culturel d’Aného.
La présence du ministre des Droits de l’Homme, Pacôme Adjourouvi, à l’ouverture de cet événement témoigne de l’importance que le gouvernement accorde à ce festival, qui célèbre les traditions, rites et croyances ancestrales du continent africain.
La matinée a été marquée par la grande messe du Fa, durant laquelle le signe sur lequel se déroulera le festival a été révélé : « kponli Losso Guda », un très bon présage pour la bonne marche de l’événement. Bien que quelques contraintes aient été relevées, elles ont été soumises aux divinités par des sacrifices.
Vincent Harisdo, directeur artistique du festival, a rappelé l’importance de cette messe du Fa, soulignant qu’un festival dédié au VODOUN ne peut se dérouler sans l’invocation des ancêtres : « La messe du Fa donne le ton au festival, car sans elle, le festival ne pourrait pas avoir lieu. À travers cette cérémonie, nous demandons la permission aux ancêtres pour commencer l’événement. » a-t-il déclaré.
La soirée a été rythmée par une prière aux ancêtres, le « Tchè-si-koko », effectuée par le prêtre des 41 divinités Guin, pour demander la paix et la bénédiction des ancêtres. Le prêtre a ensuite béni l’eau qu’il a remise à tous les invités présents, suivie de défilés des couvents, dont ceux des 41 divinités Guin, les Tchambassi, les Glèlè du Bénin, les Zangbéto, les Djinssa de Cinkassé, les groupes de Brékété et les Adangbé, illustrant la diversité et la richesse des pratiques spirituelles africaines.
La 10e édition du festival est ainsi lancée, avec un programme très riche qui se déploiera sur sept jours.
Rappelons que le Festival des Divinités Noires est une initiative de l’association ACOFIN, qui œuvre pour la promotion du patrimoine culturel africain et le renforcement des liens entre les générations.
Richard MAGLO
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