L’Alliance Nationale pour le Changement (ANC), dirigée par Jean-Pierre Fabre, semble traverser une période de turbulences internes avec l’exclusion, le 24 janvier 2025, de sept de ses membres les plus en vue. Parmi eux, Robert Olympio, une figure emblématique du parti, a vu sa longue affiliation rompue. Ces exclusions interviennent à la suite de la décision de certains membres de participer aux élections sénatoriales, un scrutin que l’ANC avait décidé de boycotter.

Dans son communiqué officiel, l’ANC évoque une « indiscipline caractérisée » et un « refus délibéré » de se conformer à la ligne politique du parti. Selon la formation politique, ces membres ont violé les principes et les consignes internes, ce qui a conduit à leur exclusion immédiate et définitive.

Les sept membres exclus sont : Robert Olympio, Kenou Dzidjokou, Zokevo Kokou Obakou, Alphonse Agbeko Aklade, Mouhalidina Alfa-Sika, Goutante Oudanou, et Jean Jacques Sitou Messan Folly Teko. Ils sont désormais privés de toute qualité de militant au sein de l’ANC et ne font plus partie d’aucune instance du parti.

Cette décision, qui survient dans un contexte de division croissante au sein de l’opposition togolaise, alimente les interrogations sur l’avenir de l’ANC. En décidant de maintenir son boycott des sénatoriales, le parti réaffirme sa position sur les irrégularités qu’il attribue au processus électoral. Cependant, le départ de personnalités influentes comme Robert Olympio pourrait fragiliser davantage l’unité du mouvement, déjà secoué par des divergences internes sur la stratégie à adopter face au pouvoir en place.

L’ANC semble donc se vider progressivement, à mesure que des tensions internes émergent autour des choix stratégiques du parti. Il reste à savoir si ces exclusions marqueront un tournant décisif pour l’avenir du mouvement et de l’opposition togolaise.