Pour bien comprendre ce qu’est un scrutin uninominal majoritaire, il est essentiel de replacer cette notion dans le contexte politique actuel du Togo.

Le pays vient d’instituer, de manière effective, la deuxième chambre de son Assemblée nationale. Le scrutin du 15 février 2025 s’est déroulé selon un mode uninominal majoritaire, permettant d’élire un seul candidat par circonscription. Conformément à la législation en vigueur, 41 sénateurs ont été élus.

Cependant, une particularité s’applique à la région maritime, qui regroupe les préfectures d’Agoè-Nyivé et du Golfe. Contrairement aux autres circonscriptions ne disposant que d’un (01) seul siège, ces deux préfectures comptent chacune deux (02) sièges à pourvoir. De ce fait, le principe « un électeur, une voix » ne s’y applique pas à ces préfectures, puisque chaque électeur est appelé à voter pour deux sièges à pouvoir dans sa circonscription.

En effet, l’élection repose sur le principe de la majorité des suffrages exprimés. Dans ce système, un candidat obtenant la majorité absolue des voix est immédiatement déclaré élu. En cas d’égalité, la victoire revient au candidat le plus âgé, conformément au code électoral, notamment en son article 150 alinéa 2 et 3.

Ce mode de scrutin, bien qu’encourageant un choix plus réfléchi, favorise également les alliances et le vote stratégique. Il tend à avantager les grands partis, renforçant ainsi la stabilité des majorités, mais peut aussi entraîner une distorsion entre le pourcentage des voix obtenues et la représentation effective au sein des institutions.

Par Michel M. AYITOU, Juriste

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