Le Président de la Commission de la CEDEAO, Dr Omar Alieu Touray, a dressé un tableau alarmant de la situation sécuritaire en Afrique de l’Ouest lors d’une séance du Conseil de sécurité des Nations Unies, tenue le 18 novembre 2025 à New York.
Selon lui, le terrorisme ne se limite plus au Sahel ni au bassin du lac Tchad : il s’étend désormais à l’ensemble de la région ouest-africaine.
Les données d’alerte précoce de la CEDEAO sont sans équivoque, 450 attaques terroristes ont été enregistrées depuis le début de l’année 2025, causant plus de 1 900 morts.
« Le phénomène s’est propagé au-delà des zones traditionnellement touchées et menace désormais tous nos États », a averti Dr Touray devant les membres du Conseil.
Il a également alerté sur une nouvelle tactique des groupes extrémistes, qualifiée de « guerre économique », visant à asphyxier les économies locales. Ces groupes restreignent l’accès au carburant et paralysent les échanges commerciaux, aggravant davantage la vulnérabilité des populations.
Face à cette escalade, la CEDEAO accélère le déploiement de sa force en attente. Initialement forte de 1 650 militaires, elle doit atteindre 5 000 hommes grâce au soutien renforcé de la région et de ses partenaires internationaux.
Pour Dr Touray, cet effort ne pourra être pleinement efficace que si la coopération entre États est consolidée. Il a dénoncé la fragmentation des initiatives et la méfiance persistante entre certains acteurs, qui entravent la réponse collective.
Le Président de la Commission a appelé le Conseil de sécurité à intensifier son soutien afin de rétablir la confiance, assurer un financement prévisible des opérations et renforcer la coordination des actions régionales. « Notre sécurité commune dépend de notre capacité à agir ensemble », a-t-il conclu.







