Le ministère des Sports et des Loisirs (MSL) a entrepris une réforme dans la gouvernance du sport avec la validation d’un référentiel des critères de notation et de classification des fédérations et associations sportives nationales. Ce nouvel outil, dont l’ambition est de moderniser le secteur et d’optimiser l’allocation des ressources, a été adopté lors d’un atelier organisé à Lomé en présence des représentants des 41 organisations nationales sportives.
Un outil pour une gouvernance plus performante
Initiée par la ministre des Sports et des Loisirs, Dr Lidi BESSI KAMA, cette démarche vise à renforcer la transparence, la compétitivité et la performance dans le mouvement sportif togolais. Elle permettra également aux pouvoirs publics et aux partenaires techniques et financiers de prendre des décisions éclairées quant au financement et à l’appui institutionnel à accorder aux différentes fédérations.
Trois familles de critères pour une évaluation objective
Le référentiel s’articule autour de trois grandes familles de critères, chacune jouant un rôle essentiel dans la notation des fédérations :
1. La nature de la discipline sportive
Cette première catégorie valorise les disciplines olympiques et paralympiques par rapport aux disciplines non olympiques. Le palmarès de la discipline, notamment les médailles remportées aux niveaux continental et mondial, est également intégré à l’évaluation.
Le niveau de structuration et de fonctionnement
Ce deuxième pilier évalue la solidité organisationnelle des fédérations.
Structuration : nombre de clubs actifs, couverture territoriale, nombre de licenciés, existence d’un siège fonctionnel.
Fonctionnement administratif : présence d’un plan stratégique, d’un programme quadriennal, d’une direction technique nationale, d’un PTBA assorti d’un cadre de performance, régularité des rapports financiers, entre autres.
Les activités sportives nationales et internationales
Cette dernière catégorie analyse la dynamique d’animation sportive, aussi bien au plan local qu’international, organisation de championnats nationaux, formations pour les encadreurs et officiels, participation à des compétitions internationales avec résultats à l’appui, mise en place d’équipes nationales masculines et féminines dans toutes les catégories (seniors, juniors, cadets, minimes).
Une démarche inclusive et concertée
Fidèle à son approche participative, le MSL a associé l’ensemble des fédérations à la construction de ce référentiel. Le Dr Abalo KEDOU, Conseiller technique représentant la ministre, a salué l’engagement des fédérations, « Ce référentiel marque une étape importante vers une gouvernance sportive tournée vers la performance non seulement sportive mais aussi organisationnelle. »
Une réforme parmi d’autres
Cette initiative s’ajoute à une série de réformes structurelles déjà engagées par le ministère, telles que, la création de comptes Trésor pour une meilleure traçabilité des subventions, l’obligation d’un programme quadriennal et d’un cadre de performance pour chaque fédération, la souscription à une assurance étatique pour les athlètes, la redynamisation des compétitions scolaires et universitaires, l’informatisation des relations entre le MSL et les fédérations, l’instauration des Journées nationales du sport.
Vers un sport moteur de développement
Ces actions s’inscrivent dans la vision du Président du Conseil, Faure Essozimna Gnassingbé, qui a instauré le Fonds national pour le développement des sports (FONADES) afin de faire du sport un levier de développement socio-économique du pays.
Le référentiel validé est désormais une boussole pour structurer, évaluer et accompagner le progrès des fédérations sportives togolaises. Il s’agit d’un pas décisif vers une gouvernance plus transparente, orientée résultats, au service de l’excellence sportive nationale.
