Face à la recrudescence des accidents de circulation routière au Togo, le Mouvement Martin Luther King (MMLK) sort de son silence pour dénoncer l’inaction des organisations syndicales de transporteurs et de conducteurs, qu’il accuse de léthargie coupable.
Dans un communiqué ferme et sans détour, le MMLK tire la sonnette d’alarme sur une situation devenue dramatique : des accidents de plus en plus meurtriers endeuillent les routes togolaises, sans que des mesures concrètes et efficaces soient prises. Si les autorités étatiques annoncent régulièrement des dispositifs de sécurité, ceux-ci semblent ne produire aucun effet tangible sur le terrain.
Mais au-delà des autorités publiques, le MMLK pointe surtout la responsabilité des syndicats de conducteurs, qu’il accuse de rester muets et inactifs, alors que leurs membres continuent de payer quotidiennement des frais syndicales sans en percevoir les retombées.
« Chaque jour, les délégués syndicaux sont visibles sur les routes pour percevoir leurs tickets, mais ils demeurent invisibles lorsqu’il s’agit d’agir pour la sécurité de leurs membres et des usagers », fustige le mouvement.
Le communiqué souligne également les plaintes de nombreux conducteurs qui dénoncent la mauvaise gestion des fonds collectés et l’absence d’assemblées générales pour faire entendre leur voix. « Ils sont contraints de remplir leurs devoirs, mais ne jouissent d’aucun droit en retour », martèle le MMLK.
Devant l’urgence de la situation, le mouvement appelle à un sursaut de conscience et à une réelle prise de responsabilités de la part des syndicats. Parmi les propositions avancées, la mise en place de sanctions disciplinaires à l’encontre des conducteurs imprudents, le recyclage obligatoire des membres pour une meilleure maîtrise du code de la route, des campagnes de sensibilisation, et le retrait de permis pour les récidivistes.
Le MMLK se positionne ainsi comme une sentinelle de la sécurité routière et exhorte les organisations syndicales à sortir de leur inertie pour restaurer l’ordre et la discipline dans le secteur des transports.
« L’heure est grave. Trop de vies sont fauchées chaque semaine. Il est temps que les syndicats jouent pleinement leur rôle. »
MMLK – La voix des sans voix rappelle ainsi que la sécurité routière est une responsabilité collective qui ne saurait souffrir d’inaction ni de silence complice.