L’Agence nationale d’identification (ANID) peut se d’ores et déjà se réjouir dans le cadre du projet WURI-Togo. La phase pilote du recensement biométrique, menée dans la préfecture du Golfe, s’est achevée sur un taux de participation dépassant les attentes, avec 1 410 135 habitants enrôlés, soit 108 % de la cible initiale.

Cette cible avait été définie à 90 % des 1,305 million de résidents recensés lors du dernier Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH-5). « C’est un signe encourageant de l’adhésion massive de la population au processus », s’est réjoui Silété Dévo, directeur général de l’ANID.

Malgré cette réussite, la campagne n’a pas été exempte de difficultés. Des retards dans l’attribution du numéro d’identification unique (NIU), véritable pierre angulaire du système, ont été signalés. En parallèle, des tentatives d’extorsion ont été observées : des individus mal intentionnés ont tenté de soutirer de l’argent aux citoyens, profitant d’une méconnaissance du caractère gratuit de la procédure.

Heureusement, ces incidents ont été rapidement contenus grâce à l’action des comités communaux de gestion des plaintes, mis en place pour détecter et corriger les irrégularités sur le terrain.

Fort de cette première étape réussie, l’ANID tourne désormais son regard vers la préfecture d’Agoè-Nyivé, avec une ambition rehaussée pour atteindre 120 % de la cible. L’opération devrait tirer les leçons de la première phase, notamment en améliorant la fluidité de la remise des NIU et en renforçant la communication sur la gratuité du processus.

Financé par l’État togolais et la Banque mondiale, le projet WURI-Togo (Identification unique pour l’intégration et l’inclusion en Afrique de l’Ouest) s’inscrit dans une dynamique régionale. Il vise à fournir à chaque personne vivant sur le territoire togolais, citoyen ou résident, une preuve d’identité unique, fiable et sécurisée.