Sandra Ablamba Johnson, ministre, Secrétaire général de la Présidence de la République a présidé jeudi 18 juin 2024 à Lomé, la cérémonie de lancement officiel de l’édition 2023-2024 du Rapport sur le Développement Humain, intitulé « Sortir de l’impasse : Repenser la coopération dans un monde polarisé ».
Cette cérémonie qui fait suite à celle organisée au niveau mondial le 13 mars 2024 par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), s’est déroulée en présence des membres du gouvernement, des représentants des partenaires au développement et des organisations de la société civile.
Selon ce rapport, le Togo enregistre un progrès remarquable à l’instar des précédents rapports. En effet, l’indice de développement humain du pays est passé de 0,539 en 2021-2022 à 0,547 en 2023-2024. En conséquence, le Togo est classé pour la cinquième année consécutive 1er dans l’espace UEMOA et 4ème cette année dans la CEDEAO après le Cap-Vert, le Ghana et le Nigéria. C’est dire que le pays a fait clairement le choix d’un développement centré sur l’humain.
Sandra Ablamba Johnson, Ministre, Secrétaire général de la Présidence de la République, s’est félicitée des performances enregistrées grâce aux orientations du chef de l’État.
« Ces progrès du Togo qui sont le fruit de la performance économique portée particulièrement par la résilience de notre pays grâce aux réformes audacieuses entreprises par le Gouvernement sous le leadership du Président de la République ; contribuant ainsi à l’amélioration substantielle de la qualité de vie de nos populations » a-t-elle déclaré.
Il convient de relever que depuis quelques années, l’indice de développement humain du Togo est en perpétuelle évolution, preuve des efforts d’investissements du Gouvernement dans les secteurs sociaux. Pour illustration, l’indice de développement humain est passé de 0,484 en 2014; à 0,513 en 2018 ; à 0,539 en 2021/2022 puis à 0,547 en 2023/2024, soit une progression de 13% entre 2014 et 2023/2024.
Avec cette belle performance, le Togo est en bonne voie pour franchir le seuil de la catégorie de « développement humain moyen» égal à 0,550. Ces résultats traduisent la mise en œuvre de la politique d’inclusion sociale initiée par le chef de l’État, Son Excellence Monsieur Faure Essozimna Gnassingbé.
Pour Sandra Ablamba Johnson, Ministre, Secrétaire général de la Présidence de la République, plusieurs raisons expliquent cette performance du Togo.
« En effet, le Revenu national brut par habitant est passé de 2167$ US en 2021-2022 à 2214$ US en 2023-2024. Quant à l’espérance de vie à la naissance, elle s’est établie à 61,6 ans en 2023/2024. Des performances qui s’expliquent par des initiatives des plus hautes autorités visant à capitaliser les potentialités de notre jeunesse marquées par des résultats significatifs en matière de formation, d’accompagnement financier et technique et de facilitation de l’accès au marché́ (PAEIJ, PNPR, FAIEJ, AGRISEF) ».
En outre, des efforts louables ont été faits en matière d’inclusion des femmes dans l’optique de faire d’elles de véritables chefs d’entreprises contribuant ainsi à leur autonomisation et leur participation à l’économie nationale.
S’agissant des questions de paix et de sécurité, le Togo pourra dire qu’il a anticipé sur la vision du système des Nations Unies et particulièrement sur le thème de cette année en ce sens que l’opinion internationale l’a d’ailleurs reconnu que le mot PAIX est dans l’ADN du Togolais. En dénote les appels répétés du chef de l’État pour une synergie d’actions en vue de garantir une paix durable dans notre sous-région et par ricochet, sur le continent africain. Son implication personnelle dans le règlement des conflits voire le déploiement des contingents togolais dans le maintien de la paix lui a valu des félicitations et la reconnaissance des partenaires internationaux.
Et toutes ces initiatives sont aujourd’hui couronnées par des programmes et des projets stratégiques en faveur du changement climatique en vue de promouvoir l’énergie verte et d’assurer une sécurité́ alimentaire à nos populations.
Sandra Ablamba Johnson, Ministre, Secrétaire général de la Présidence de la République, a exprimé au nom du chef de l’Etat, sa gratitude au Système des Nations Unies, particulièrement le PNUD et bien d’autres partenaires techniques et financiers pour leur accompagnement.
Binta Sanneh, Représentante Résidente du PNUD a salué les avancées notables du Togo en matière de développement humain et réitéré l’engagement de son institution à accompagner notre pays sur la voie du développement.
« Le Togo poursuit les réformes économiques en faveur de l’amélioration du climat des affaires et la mise en œuvre de politiques publiques orientées vers le développement inclusif. Je suis convaincue que ce rapport sera une source précieuse pour les décideurs et les acteurs de développement pour façonner un avenir plus inclusif, plus durable et plus prospère pour tous » a-t-elle déclaré.
Le présent rapport met en lumière le contexte dans lequel se trouve l’ensemble des pays du monde étroitement interconnectés, les défis communs et interdépendants à l’échelle mondiale comme la polarisation, les changements climatiques galopants.
Ce document plaide en faveur d’une nouvelle approche des biens publics mondiaux et examine les raisons d’accroissement de la polarisation, la manière dont elle crée un blocage de l’action collective et dans quelle mesure il faut repenser la coopération pour sortir de cette impasse.
Pour sortir de l’impasse actuelle, le rapport préconise de repenser et de faire appel à une nouvelle génération de biens publics mondiaux et propose quatre domaines pour une action immédiate. Il s’agit de la fourniture de biens publics planétaires, pour la stabilité du climat, compte tenu des défis sans précédents de l’Anthropocène auxquels nous sommes confrontés et de la fourniture de biens publics mondiaux numériques, afin d’assurer une plus grande équité dans l’exploitation des nouvelles technologies au service d’un développement humain équitable.
A cela s’ajoute la mise en place de mécanismes financiers nouveaux et élargis, y compris un nouveau volet de la coopération internationale qui viendrait compléter l’aide humanitaire et l’aide au développement traditionnelle en faveur des pays à faible revenu. Le quatrième domaine est consacré à la réduction de la polarisation politique grâce à de nouvelles approches de gouvernance visant à mieux faire entendre la voix des citoyens dans les délibérations et à lutter contre la désinformation.
Le développement humain se définit comme l’élargissement de la gamme des choix offerts à la population, lesquels choix permettent de rendre le développement plus inclusif et participatif.
Ces choix doivent comprendre des possibilités d’accéder aux revenus et à l’emploi, à l’éducation et aux soins de santé et à un environnement propre ne présentant pas de danger. Il s’entend également la possibilité pour l’individu de participer pleinement aux décisions de la communauté et de jouir des libertés humaines, économiques et politiques.