Le ministère du Commerce, de l’Artisanat et de la Consommation locale, à travers la Direction du secteur privé, a organisé jeudi 25 septembre 2025 à Lomé, un panel virtuel dédié au financement participatif, plus connu sous le nom de crowdfunding. L’initiative, qui a réuni près de 200 participants, a permis de sensibiliser les acteurs économiques togolais aux principes, mécanismes et opportunités de ce mode de financement alternatif.
Ce webinaire interactif s’inscrit dans une dynamique de promotion de solutions innovantes pour soutenir la création, la croissance et la transformation des entreprises au Togo. L’événement a été marqué par une série d’interventions d’experts, d’exposés pédagogiques, de partages d’expériences concrètes, réussites comme échecs ainsi qu’une synthèse de recommandations pratiques.
Une alternative crédible au financement classique
Les travaux ont démarré par une introduction au concept de financement participatif, suivie d’une présentation des différents types de crowdfunding (don, prêt, capital, récompense) et des tendances actuelles observées sur les plateformes numériques à travers le monde. L’objectif est de permettre aux participants de mieux cerner les contours de ce mécanisme basé sur la mobilisation de fonds via internet et les réseaux sociaux, auprès d’un large public de contributeurs.
Pour Mona Ayélé Ékué Amégran, Directrice de la Facilitation des Conditions Opérationnelles des Entreprises (DFCOE), cette initiative tombe à point nommé. « Ce webinaire vise à faire connaître des mécanismes alternatifs de financement, comme le crowdfunding, qui permet de mobiliser des ressources à travers les réseaux sociaux ou des plateformes numériques auprès d’un large public de contributeurs », a-t-elle expliqué, rappelant les difficultés que rencontrent les entreprises togolaises pour accéder aux financements classiques.
Former pour mieux diffuser
Au cœur des recommandations issues de cette session, la nécessité de renforcer les compétences locales. Leling Banla-Kuéviakoé, conseillère technique en financements alternatifs à la GIZ, a insisté sur l’importance de la formation. « La formation de formateurs facilitera la diffusion des connaissances auprès d’un grand nombre d’entrepreneurs en quête de financements », a-t-elle souligné.
Les discussions ont également mis en lumière les défis spécifiques au contexte togolais, notamment la régulation encore floue du secteur, le manque de confiance des investisseurs locaux et la faible digitalisation de certaines couches entrepreneuriales. Cependant, les opportunités sont bien présentes, avec une jeunesse connectée, des projets innovants en quête de financement, et une diaspora prête à s’impliquer.
Une nouvelle dynamique à accompagner
Ce panel ouvre ainsi la voie à une meilleure appropriation du crowdfunding au Togo, dans un contexte où l’accès au crédit demeure un obstacle majeur à l’émergence des PME. En favorisant la démocratisation de l’investissement et la transparence dans la levée de fonds, le financement participatif pourrait devenir un outil clé du développement économique national.
Le ministère du Commerce et ses partenaires entendent capitaliser sur l’élan suscité par cette rencontre pour renforcer l’écosystème entrepreneurial et encourager les initiatives concrètes de financement collaboratif dans le pays.