Fidèle à son rôle de médiateur et de promoteur de la paix sur le continent, le Togo a officiellement lancé ce mercredi un ambitieux chantier panafricain sur la reconnaissance de l’esclavage, de la déportation et de la colonisation comme crimes contre l’humanité et actes de génocide.

Mandaté par l’Union africaine, le processus a été inauguré lors d’une conférence organisée à l’université de Lomé, sous l’égide du ministère togolais des Affaires étrangères. Cette initiative marque une étape décisive dans la construction d’une mémoire collective africaine et d’un avenir fondé sur la vérité et le respect mutuel.

« Il s’agit de bâtir une mémoire partagée et un avenir fondé sur la vérité et le respect mutuel », a déclaré Ousmane Afo Salifou, secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, lors de son allocution.

Le projet, profondément symbolique et juridiquement ambitieux, mobilisera des chercheurs, des historiens, des juristes ainsi que des représentants de la société civile à travers le continent. L’objectif : définir la portée de cette reconnaissance historique et explorer les voies possibles de réparation, qu’elles soient éducatives, mémorielles ou financières.

Les autorités togolaises insistent sur le caractère non revanchard de cette démarche. « Ce travail n’est pas animé par l’esprit de revanche, mais par une volonté de justice historique et de cohésion panafricaine », ont-elles souligné.

Avec cette initiative, le Togo s’affirme comme un acteur central dans la formulation d’un consensus africain sur des questions aussi sensibles que fondamentales pour l’identité et l’unité du continent.

La mission confiée à Lomé par l’Union africaine pourrait ainsi jeter les bases d’une reconnaissance globale des souffrances subies par les peuples africains, tout en ouvrant la voie à une nouvelle ère de dialogue et de solidarité panafricaine.

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