La victoire éclatante du Sénégal face à l’Angleterre (3-1) lors de ce dernier rassemblement international a mis en lumière une réalité nouvelle chez les Lions de la Teranga. L’équipe semble se dessiner avec de nouveaux leaders offensifs… ,sans Sadio Mané.

Un internaute sénégalais n’a pas hésité à lancer un pavé dans la mare, remettant en cause la place de la star nationale :

«Ça ne doit pas être un sujet tabou, Sadio Mané est le grand perdant de ce rassemblement.»

Face aux Anglais, Ismaïla Sarr, Nicolas Jackson et Iliman Ndiaye ont brillé. Leur complémentarité, leur pressing coordonné et leur justesse technique ont séduit les observateurs. Pour beaucoup, ce trio représente désormais l’avenir de l’attaque sénégalaise.

Le sélectionneur Thiaw a su exploiter au mieux les qualités de ses joueurs. Ismaïla Sarr repositionné à gauche, a profité de la présence d’El Hadji Malick dans le couloir pour se recentrer, dans un rôle plus axial où il excelle, à l’image de ses prestations avec Crystal Palace.

Habib Diarra, en tant que milieu relayeur offensif, a apporté son énergie et son intelligence dans les déplacements, trouvant un complément idéal en Iliman Ndiaye, meneur excentré, plus créatif que coureur. Leur duo a fait des merveilles au milieu.

La victoire contre l’Irlande, puis celle contre l’Angleterre, valident une animation offensive fondée sur des profils complémentaires, qui évoluent dans des zones où ils se sentent naturellement à l’aise. Une coordination qu’il faudra consolider par du travail, des automatismes et une meilleure fluidité dans les enchaînements.

Ce rassemblement marque-t-il un tournant pour l’équipe nationale sénégalaise ?

Si l’on en croit les signaux tactiques envoyés par le staff, l’ère post-Mané pourrait bien être en train de se construire, tout doucement, mais sûrement.

Icône nationale, double Ballon d’Or africain et héros de la CAN 2022, Sadio Mané reste une légende vivante du football sénégalais. Mais le football ne fait pas de sentiment. Et à bientôt 33 ans, avec une baisse de régime notée ces derniers mois, son rôle de leader indiscutable pourrait bien être remis en question.

Alors, est-ce la fin d’un cycle ? Ou un simple passage à vide ? Une chose est sûre : la concurrence est bien là. Et les jeunes Lions, eux, ont clairement les crocs.