Le Président du Conseil, Faure Essozimna Gnassingbé, a pris une part active vendredi 19 décembre 2025 à Accra (Ghana), aux travaux du Sommet de la Diaspora 2025, consacré à la valorisation de la contribution de la diaspora au développement économique, social et culturel de l’Afrique, ainsi qu’à la promotion de la dignité des Africains et des Afrodescendants.
Invité d’honneur de cette rencontre internationale, le Président du Conseil a inscrit sa participation dans une dynamique résolument panafricaine, saluant un sommet qui ne se veut ni nostalgique ni revendicatif, mais fondé sur une exigence de justice.
« L’Afrique n’est pas un continent blessé qui demande l’assistance », a-t-il affirmé, soulignant que la justice historique constitue une condition de stabilité et un levier de transformation pour les générations futures.
Au cœur de son intervention, Faure Gnassingbé a plaidé pour la réparation des préjudices historiques, notamment ceux liés à la traite transatlantique et à la colonisation.
Selon lui, ces crimes n’ont pas seulement détruit des millions de vies humaines, mais ont durablement structuré l’économie mondiale en créant des inégalités persistantes, des asymétries commerciales, des fractures technologiques et des fragilités institutionnelles qui continuent de marginaliser l’Afrique.
Pour le Président du Conseil, les réparations doivent être envisagées comme un levier stratégique du développement africain, au même titre que les investissements dans les infrastructures, la finance ou la transformation productive. Elles passent d’abord par une reconnaissance formelle de la vérité historique.
« Il faut que le monde reconnaisse enfin que la traite transatlantique est un crime contre l’humanité », a-t-il insisté, regrettant l’absence d’une qualification juridique forte à l’échelle internationale. Mais la vérité, à elle seule, ne suffit pas.
Faure Gnassingbé a appelé à des instruments concrets de réparation, tels que l’annulation ou la restructuration de la dette héritée, ainsi que la mise en place de fonds multilatéraux dédiés à l’éducation, à la science et à l’innovation.
Au-delà des aspects économiques, le Président du Conseil a mis l’accent sur la guérison collective, qu’il a qualifiée d’impératif politique. Guérir, selon lui, signifie restaurer la confiance entre les peuples africains, renforcer les liens entre l’Afrique et sa diaspora, reprendre la maîtrise des récits historiques et valoriser des savoirs longtemps marginalisés.
Cette démarche constitue non seulement un devoir moral, mais aussi une stratégie de puissance et de stabilité durable.
Faure Gnassingbé a appelé l’Union africaine et la CEDEAO à parler d’une seule voix, estimant qu’une Afrique réconciliée avec son histoire est une Afrique souveraine, capable de s’affirmer scientifiquement, culturellement, numériquement et économiquement.
Il a également plaidé pour un nouveau pacte économique, culturel et institutionnel entre l’Afrique et le reste du monde, fondé sur la souveraineté économique, la circulation des savoirs et un investissement massif dans la jeunesse africaine et diasporique.
Soutenant la dynamique impulsée par le Président ghanéen John Dramani Mahama, Faure Gnassingbé a réaffirmé l’engagement du Togo en faveur de la réparation des préjudices, de la réforme de la gouvernance financière mondiale, de l’accès aux technologies stratégiques et de la reconnaissance du patrimoine culturel africain.
Il a enfin proposé une réforme structurelle des Nations Unies, incluant une représentation permanente de l’Afrique au Conseil de sécurité et la mise en place de mécanismes juridiques et financiers dédiés aux réparations.
Clôturant son intervention, le Président du Conseil s’est félicité de la tenue du Sommet de la Diaspora 2025, qu’il a présenté comme l’ouverture d’un nouveau cycle historique, celui d’une Afrique qui décide par elle-même, se transforme, rayonne et, avec sa diaspora, reprend pleinement en main son avenir.
De son côté, le Président ghanéen John Dramani Mahama a salué l’engagement constant de Faure Gnassingbé en faveur des questions de réparation et de mobilisation de la diaspora africaine.







