Le Togo s’illustre comme un exemple de résilience économique en Afrique subsaharienne, à l’occasion du Séminaire national de présentation des conclusions du Rapport du Fonds Monétaire International (FMI) sur les Perspectives Économiques Régionales de l’Afrique Subsaharienne. Un rendez-vous au cours duquel les performances économiques togolaises ont été saluées, en dépit d’un environnement mondial de plus en plus instable.
Représentant le ministre de l’Économie et des Finances, le Secrétaire Général Stéphane Kpowbie Tchasso AKAYA a souligné la progression notable du Togo dans la gestion macroéconomique, dans un contexte régional marqué par des tensions géopolitiques et une contraction de l’aide internationale. Malgré les chocs exogènes, notamment la baisse de la demande mondiale et la volatilité des prix des matières premières, le pays est parvenu à améliorer sensiblement ses indicateurs économiques.
Un engagement fort du gouvernement togolais
Sous la conduite du Président du Conseil, Faure Essozimna Gnassingbé, le gouvernement togolais a mis en œuvre une stratégie budgétaire rigoureuse. Grâce à des efforts soutenus en matière de mobilisation des ressources et de contrôle des dépenses non prioritaires, le déficit budgétaire est passé de 6,3 % du PIB en 2023 à 5,6 % en 2024. Des mesures supplémentaires contenues dans la Loi de Finances 2025 visent à ramener ce déficit à 4 % d’ici la fin de l’année, avec l’objectif ambitieux de l’aligner à 3 % dès 2026.
« Ces résultats sont la preuve de notre engagement à renforcer la stabilité macroéconomique tout en répondant aux besoins sécuritaires et sociaux de la population », a affirmé M. AKAYA. Il a rappelé que les réformes économiques sont alignées sur les recommandations du FMI, notamment en matière de réduction des vulnérabilités, d’optimisation des dépenses publiques et de soutien à l’investissement productif.
Des réformes structurantes en cours
En programme avec le FMI, le Togo a signé en 2024 un accord au titre de la Facilité Élargie de Crédit (FEC), qui encadre les réformes prioritaires du pays. La deuxième revue du programme s’est tenue à Lomé du 17 au 28 mars 2025, et les résultats sont jugés positifs par les équipes du Fonds. Une réunion du Conseil d’Administration du FMI, prévue fin juin 2025, devrait confirmer les avancées du pays dans la mise en œuvre de ce programme.
Le représentant-résident du FMI au Togo, M. Maximilien Kafo, a salué l’approche proactive du gouvernement : « Le Togo a fait preuve de discipline budgétaire tout en poursuivant une stratégie sociale équilibrée. La préparation d’une stratégie innovante de mobilisation des recettes pour 2025–2026 est un signal fort. »
La Sécurité : une priorité pour un développement durable
Le gouvernement n’a pas perdu de vue les impératifs sécuritaires, essentiels pour garantir un climat favorable à l’investissement et au développement. Des actions concrètes ont été déployées pour faire face aux menaces terroristes, notamment dans le nord du pays. « Sans sécurité, il ne peut y avoir de développement », a rappelé M. AKAYA, insistant sur les efforts du gouvernement pour maintenir la paix et la cohésion sociale.
Vers un modèle de résilience économique
Alors que l’Afrique subsaharienne fait face à une baisse de la croissance attendue à 3,8 % en 2025, le Togo tire son épingle du jeu. Sa trajectoire économique, bien que confrontée à des défis, témoigne d’une volonté affirmée de poursuivre les réformes structurelles, de renforcer la discipline budgétaire, et d’asseoir une croissance inclusive et durable.
En somme, à travers ce séminaire, le Togo se positionne non seulement comme un acteur engagé dans les réformes régionales prônées par le FMI, mais aussi comme un modèle de gestion économique dans un environnement mondial en mutation. Le pays entend maintenir cette dynamique, tout en comptant sur le soutien constant des institutions financières partenaires pour consolider ses acquis.