À huit mois du coup d’envoi de la Coupe du monde 2026, qui se tiendra du 11 juin au 19 juillet aux États-Unis, au Mexique et au Canada, Adidas a officiellement présenté jeudi 2 septembre à New York le ballon de la compétition, le « Trionda ». Un événement marqué par la présence de légendes du football telles que Zinédine Zidane, Xavi ou encore Cafu, ambassadeurs de l’équipementier allemand.
Le nom « Trionda » est un clin d’œil aux trois pays hôtes de cette 23e édition de la Coupe du monde et au motif ondulant qui orne la surface du ballon.
Composé de quatre panneaux, le design du Trionda intègre une vague tricolore bleue, verte et rouge, symbolisant respectivement les États-Unis (avec une étoile bleue), le Mexique (avec un aigle vert) et le Canada (avec une feuille d’érable rouge). Un clin d’œil graphique à l’unité dans la diversité du continent nord-américain.
Outre son esthétique travaillée, le Trionda se distingue par sa technologie embarquée. Comme son prédécesseur du Mondial 2022, il intègre un capteur d’unité de mesure inertielle (IMU), mais avec une nouvelle configuration. Le capteur est désormais placé à l’arrière de l’un des panneaux, et non plus en son centre. Les trois autres panneaux sont équipés de contrepoids pour garantir une stabilité optimale en vol.
« Ce Mondial se jouera dans des environnements très variés, notamment en altitude, ce qui influence la pression de l’air. Nous avons donc conçu un ballon plus robuste et simplifié sa structure », explique Hannes Schaefke, responsable de l’innovation football chez Adidas.
Le capteur, qui envoie des données 500 fois par seconde, permet de suivre chaque mouvement et contact du ballon avec une extrême précision. Il sera un atout majeur pour la VAR, notamment pour les situations litigieuses comme les hors-jeu ou les fautes de main. Cette technologie avait déjà fait ses preuves lors de l’Euro 2024 en huitième de finale Allemagne – Danemark (2-0), un pénalty avait été accordé suite à une main détectée par le capteur, bien que peu visible à la vidéo.
Au-delà de l’arbitrage, le Trionda pourrait ouvrir de nouvelles perspectives pour l’analyse de performance, tant pour les staffs que pour les diffuseurs. Il pourrait notamment permettre de mesurer la fréquence des touches de balle, la vitesse ou encore la rotation des frappes, des données précieuses lors des coups francs ou pour enrichir les retransmissions télévisées.
Avec le Trionda, Adidas ne se contente pas de fournir un ballon de match. Il propose un outil à la croisée de l’innovation technologique et de la tradition du beau jeu. Un symbole fort pour une Coupe du monde qui s’annonce historique, sur trois pays et 104 rencontres.