Assurant la Coordination du Hub Afrique de l’Ouest de Transparency International, l’Alliance Nationale des Consommateurs et de l’Environnement (ANCE TOGO) a organisé les 30 et 31 mai 2024 à Lomé, une session de renforcement de capacités sur la corruption verte, à l’endroit des journalistes des médias privés. L’objectif principal est d’améliorer la transparence, l’exclusivité et la responsabilité de la politique climatique et des cadres de gouvernance afin que les efforts climatiques soient protégés de la corruption en vue d’atteindre les groupes les plus vulnérables.
« Les journalistes sont des porteurs de messages, des éducateurs. Pour cela, sur des thèmes sensibles comme la corruption verte, la corruption sexuelle ou encore le lanceur d’alertes, il est bien d’échanger avec eux pour qu’ils puissent nous aider dans la divulgation et la sensibilisation sur ces différents thèmes. La corruption verte c’est la corruption dans le secteur de l’environnement. », a indiqué Fabrice EBEH, président de ANCE TOGO.
Dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Atténuation des changements climatiques par la lutte contre la corruption dans le secteur de la faune sauvage » exécuté par ANCE-TOGO, avec l’appui financier de la Foundation Waverley Street et de Transparency International, cette formation a permis à la quinzaine de participants de se familiariser à la thématique de la corruption verte et aux instruments juridiques internationaux, régionaux et nationaux de lutte contre les changements climatiques et, le commerce illicite des espèces sauvages.
Pendant les deux jours, plusieurs communications ont été faites sur plusieurs thèmes entre autres, le concept de lanceur d’alerte, notamment les procédures de signalement, les personnes et domaines couverts par le signalement en droit international, conformément à la Directive de 2019 de l’Union Européenne sur la protection des lanceurs d’alerte ainsi que sur les textes régionaux et nationaux en vigueur concernant la protection des témoins.
Les participants ont été invités à utiliser seulement la procédure de dénonciation en vigueur prévue par l’article 3 de la loi de 2015 instituant la HAPLUCIA et celle de l’article 48 de la nouvelle loi relative aux marchés publics.
Aussi, un module a t’il été développé sur les techniques d’investigations en matière de lutte contre la criminalité environnementale pour permettre aux hommes de médias de pouvoir enquêter efficacement sur des sujets liés à la corruption verte en vue d’augmenter les preuves et l’exposition de la corruption dans les crimes environnementaux.
Les liens existants entre la corruption verte et les droits humains, entre la corruption verte et le genre, ainsi que la corruption sexuelle, ont également été abordés au cours des travaux, ceci afin d’engager la responsabilité des médias sur la sensibilisation du public sur toutes formes de criminalité liée à l’environnement.
« En matière de lutte contre la corruption, les instruments sont les mêmes qui s’appliquent en matière de criminalité. Lorsque par exemple un citoyen ou des groupes organisés massacrent des animaux, il s’agit d’un crime mais ce crime rentré dans la catégorie de la corruption verte. Les thématiques de corruption verte ont aujourd’hui plusieurs enjeux parce que non seulement ça diminue la population d’animaux mais c’est également un frein aux efforts entrepris dans ce sens par nos États. », a ajouté Fabrice Ebeh.
LNT