Dans le cadre d’un plan de restructuration validé par son Conseil d’Administration en septembre 2024, SUNU Bank Togo a procédé à un licenciement économique touchant 42 collaborateurs. Cette décision, qualifiée de «difficile mais nécessaire», s’inscrit dans une série de mesures visant à restaurer la solidité financière et la performance de la banque.
Le plan, mis en œuvre sur plusieurs mois, a notamment impliqué la fermeture de sept agences à travers le pays et la suppression de plusieurs postes. Selon la direction de SUNU Bank Togo, cette mesure a été prise « après plusieurs semaines de concertation » et dans le respect strict du Code du travail en vigueur en République togolaise.
Initialement, 70 employés étaient concernés par le plan de départs. Ce chiffre a été progressivement revu à la baisse grâce à une médiation engagée avec les autorités étatiques, pour atteindre finalement 42 départs effectifs. Les collaborateurs concernés ont, selon la banque, perçu l’intégralité de leurs droits légaux, ainsi que des mesures d’accompagnement pouvant représenter entre 8 et 66 mois de salaire net, en fonction de l’ancienneté et du poste occupé.
Malgré ces efforts, le Synbank, syndicat des employés et cadres des banques et établissements financiers, a maintenu un préavis de grève déposé le 22 août 2025. Le licenciement économique constitue l’un des points de crispation majeurs dans ce différend.
Dans le cadre de la médiation menée par le Ministre de l’Économie et des Finances ainsi que par le Ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Réforme administrative, SUNU Bank Togo a proposé des mesures additionnelles pour tenter de désamorcer la crise.
Cependant, ces propositions n’ont pas trouvé écho favorable auprès du Synbank, qui exige l’annulation pure et simple du plan de licenciement économique. Le syndicat réclame à la place un plan de départ volontaire incluant 36 mois de salaire supplémentaire pour chaque collaborateur, ainsi que l’annulation intégrale des remboursements de crédits en cours.
Des demandes que la banque juge démesurées dans le contexte économique actuel. «Ces réformes, bien que douloureuses, visent avant tout à protéger l’institution, ses clients, ses 2 000 actionnaires togolais, et à garantir sa pérennité», souligne la direction, rappelant que depuis sa création, la banque n’a versé un dividende qu’une seule fois, en 2023, soit après l’arrivée du Groupe SUNU.
Face à la multiplication de rumeurs dans certains médias, SUNU Bank Togo tient à rassurer sa clientèle. «Les contrats, comptes et engagements en cours ne subissent aucune incidence». La banque rappelle qu’elle reste une filiale d’un groupe panafricain solide et implanté au Togo depuis plus de 25 ans.
Le Conseil d’Administration de SUNU Bank Togo et le Groupe SUNU ont par ailleurs exprimé leur gratitude aux autorités ministérielles pour leur implication dans ce dossier, tout en réaffirmant leur volonté de maintenir un dialogue social ouvert.