La Commission de discipline de la Fédération Togolaise de Football (FTF) a récemment statué sur une plainte d’escroquerie déposée par le joueur Morou Youssouf contre deux acteurs du football togolais, Sekle Yawo Zico et Woffa Koffivi Adodo. L’organe juridictionnel de la FTF, après un examen approfondi, a jugé qu’il n’avait pas la compétence pour traiter cette affaire, laissant le plaignant chercher justice auprès d’autres instances.
Le 30 mai 2024, Morou Youssouf, par l’intermédiaire de son représentant légal, Adjovi Sétondji Roland, a déposé une plainte contre Sekle Yawo Zico, ancien footballeur et agent de joueur autoproclamé, et Woffa Koffivi Adodo, un coach formateur. Selon Morou, ces deux hommes, avec l’aide de deux autres complices, auraient extorqué une grande partie de sa prime de signature et de son salaire dans le cadre d’un contrat avec le club FC St Eloi Lupopo de la RDC, signé en août 2022 et valable jusqu’au 30 juin 2024.
- Les faits
Morou Youssouf affirme que Sekle Yawo Zico, Woffa Koffivi Adodo, et leurs complices ont réclamé des paiements réguliers injustifiés, représentant près de la moitié de son salaire mensuel. Cette situation a généré des conflits internes sur le partage des fonds et a finalement conduit plus tard le club congolais à une rupture consensuelle de son contrat en avril 2024. En outre, Morou déclare qu’il a été soumis à des pressions judiciaires de la part de Sekle Yawo Zico pour continuer à percevoir des fonds même après la fin de son contrat.
Après la réception de la plainte, la Commission de discipline de la FTF a convoqué une session d’audition le 26 juin 2024. Seuls Morou Youssouf et Woffa Koffivi Adodo étaient présents. Lors de l’audience, Woffa a nié les accusations d’escroquerie, affirmant qu’il n’avait fait qu’aider Youssouf à progresser dans sa carrière footballistique.
Après avoir examiné les témoignages et les preuves présentées, la Commission de discipline a déterminé qu’elle n’avait pas la compétence pour statuer sur cette affaire. Elle a conclu que les faits allégués ne relevaient pas de sa juridiction, car ils ne répondaient pas aux critères définis par le code disciplinaire de la FTF. En conséquence, la plainte a été rejetée, et Youssouf a été conseillé de s’adresser à une juridiction appropriée pour poursuivre sa réclamation.
Malgré le rejet de sa plainte pour incompétence de la Commission de discipline, Morou Youssouf peut faire appel de cette décision dans les dix jours suivant sa notification, conformément au code de discipline de la FTF.