L’alliance << ENSEMBLE >>, un regroupement de partis politiques de l’opposition composé, du Mouvement citoyen pour la démocratie et le développement (MCD) de Maître Mohammed Traoré Tchassona, de la Convergence Patriotique Panafricaine (CPP) avec à sa tête Adrien Beleki Akouété, et du mouvement Lumière pour le Développement du Peuple (LDP) de Ouro–Akpo Tchagnao, était face à la presse mardi 30 janvier 2024 à Lomé. Au cours de cette rencontre avec les hommes de Médias, ladite alliance a abordé plusieurs sujets d’actualité entre autres, l’augmentation des députés à 113, la question de certaines institutions de la République et celle des détenus dits politiques.
Les responsables de l’alliance << ENSEMBLE >> disent avoir pris acte de l’adoption par l’Assemblée nationale de la modification du découpage portant le nombre de sièges des députés à 113.
Pour cela, ils font le vœu qu’au moment de la répartition, qu’on tienne compte d’un certain nombre de principes essentiels à savoir l’équité, la solidarité, les droits acquis et le principe d’égalité.
Pour eux, il faut que tous ces principes puissent être pris en compte au moment de la répartition des sièges pour que, si une préfecture ne peut en gagner, qu’elle ne puisse pas en perdre en terme d’élus au niveau de la préfecture.
À l’endroit de la CENI, l’alliance Ensemble rappelle que l’appel à la CENI de proposer un chronogramme fin mars pour les élections législatives et régionales n’est plus tenable. En conséquence elle souhaite un consensus politique au sein du CPC.
Pour cela, l’alliance demande tout simplement que l’Assemblée nationale dans sa posture dont ladite alliance semble ne pas avoir la prétention de qualifier la nature, profite avec le gouvernement pour bien faire les choses en mettant en place tous les organes dont plusieurs partis ont sollicité la modification à savoir en premier lieu, la CENI qui doit être recomposée car tous les partis en font la demande ; la Cour Constitutionnelle qui selon toujours elle doit être complétée par rapport à ses membres ; la Haute Autorité de l’audiovisuel et de la Communication (HAAC) à compléter ; la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH). Qu’on profite en même temps pour arranger le positionnement de ces structures, leur donner la crédibilité qu’il y a; et aller à des élections à une période qui met tout le monde d’accord.
Donc pour eux, il faut prendre le temps pour bien faire les choses, trouver des solutions idoines à tous les problèmes avant l’organisation des élections législatives et régionales prévues pour 2024.
Pour Mohammed Traoré Tchassona, coordonnateur de l’alliance ENSEMBLE, << Quand on est déjà mouillé par la pluie, ce n’est pas l’eau que le motocycliste te renverse dans une flaque qui t’énerve. On est déjà dedans, profitons en même temps pour régler les choses >>.
La question des détenus dits politiques a été aussi abordée. Et, l’alliance ne trouve pas bien ces condamnations répétitives du Togo dans ces affaires avec la Cour de la CEDEAO car, cette fois-ci, le pays est condamné à payer 12 millions de FCFA au compatriote Jean-Paul Oumolou.
<< Ce n’est pas une bonne chose, une bonne presse pour notre pays que sur ces questions de jugements de nos tribunaux, le Togo soit toujours interpellé par la Cour de la CEDEAO. Ça fait la énième fois et il faut que ça prenne fin. Quand les gens sont interpellés, les lois existent, le code de procédure existe, il faut les respecter, il faut que les gens soient situés sur leur sort >>. a-t-il ajouté.
L’alliance ENSEMBLE déplore le rétrécissement des libertés d’activités et de manifestations des partis politiques de l’opposition surtout en ces périodes préélectorales.
Pour finir, elle invite le gouvernement à traduire dans les faits le point 6 des recommandations de la CNAP relatif aux mesures d’apaisement principalement les recommandations 46 et 48 ayant trait aux personnes inculpées dans les incendies des marchés de Kara et de Lomé.