La Réunion Annuelle du Partenariat de Ouagadougou (RAPO 2025) s’est achevée à Lomé (Togo), après trois jours d’échanges intenses consacrés aux droits en santé sexuelle et reproductive (DSSR), dans un contexte marqué par la baisse de l’aide internationale. Un défi majeur qui a renforcé l’appel à un financement domestique durable et à une plus grande souveraineté des pays africains.
Au nom des jeunes, Dorcas Essilvi, point focal jeune du Partenariat de Ouagadougou / FP2030, a salué la qualité des discussions et rappelé une réalité clé : « Sans financement durable, il n’y a pas de services durables ».
Face aux crises actuelles, elle a insisté sur la nécessité de repenser les stratégies nationales afin de garantir la continuité des DSSR.
Pour elle, la RAPO 2025 a confirmé que les jeunes sont des acteurs du changement, capables d’innover et de porter le plaidoyer, à condition d’être soutenus.
Elle a appelé à placer les jeunes, les filles et les femmes au cœur des priorités nationales.
Un don symbolique des points focaux jeunes, remis par Amour Dieu-Donné Vodouhessi, point focal jeune PO/FP2030 du Bénin, à Marie Ba, Directrice de l’Unité de Coordination du Partenariat de Ouagadougou (UCPO), est venu traduire la reconnaissance des jeunes envers l’UCPO et FP2030.
Président de l’Association des confessions religieuses du Togo en santé et développement, le Pr Bouraima Boukari s’est félicité de la tenue de la rencontre, soulignant que « investir dans la planification familiale est un choix stratégique pour le développement humain ».
Il a rappelé que le développement de l’Afrique doit s’appuyer sur ses propres ressources, tout en saluant les progrès réalisés dans les pays du Partenariat de Ouagadougou et le rôle clé de la société civile. Il a également réaffirmé l’engagement des leaders religieux à accompagner les actions en faveur des DSSR.
Mme Marie Ba a, pour sa part, exprimé sa gratitude au gouvernement togolais pour son leadership et insisté sur l’urgence de renforcer les financements domestiques afin de consolider les acquis. « Nous repartons avec des engagements renouvelés. L’essentiel est maintenant de les traduire en actions concrètes dans nos pays », a-t-elle déclaré.
Clôturant officiellement les travaux, Dr Wotogbé Kokou, Secrétaire général du ministère togolais de la Santé, a rappelé que « la souveraineté commence par l’engagement financier endogène », appelant à une sécurisation durable des produits contraceptifs. « Les DSSR ne doivent pas être relégués, même en période de crise », a-t-il insisté.
La RAPO 2025 se veut de transformer les engagements politiques et financiers en résultats concrets. Lomé 2025 s’impose déjà comme un moment fort de l’affirmation de la souveraineté africaine en matière de santé reproductive.







