Le président américain Donald Trump a une nouvelle fois durci son discours sur l’immigration. À l’occasion de la fête de Thanksgiving, il a annoncé sur son réseau Truth Social son intention de « suspendre définitivement l’immigration en provenance de tous les pays du tiers-monde ». Cette déclaration intervient au lendemain d’une attaque armée à Washington visant deux membres de la garde nationale, dont l’un est décédé. Le suspect, Rahmanullah Lakanwal, est un ressortissant afghan arrivé aux États-Unis en 2021.
Dans une longue diatribe publiée en ligne, Donald Trump a affirmé vouloir « permettre au système américain de se rétablir complètement », en stoppant l’arrivée de ressortissants étrangers issus de pays qu’il juge problématiques. Il a également menacé d’annuler « des millions » d’admissions accordées sous l’administration de son prédécesseur, Joe Biden.
Le président a ensuite multiplié les promesses de fermeté, « Nous allons chasser toute personne qui n’est pas un atout pour les États-Unis ou qui est incapable d’aimer notre pays », a-t-il écrit. Il a évoqué l’arrêt des subventions et aides fédérales pour les non-citoyens, la dénaturalisation des migrants suspectés de nuire à la « tranquillité nationale », ainsi que l’expulsion de tout étranger considéré comme un fardeau public ou un risque pour la sécurité. « Ces buts seront poursuivis afin de parvenir à une réduction majeure des populations illégales et problématiques », a-t-il ajouté.
L’attentat de mercredi, pour lequel Rahmanullah Lakanwal est poursuivi pour trois chefs d’agression armée avec intention de tuer, a servi de catalyseur à cette nouvelle escalade politique. Hospitalisé sous haute surveillance, son mobile reste inconnu. Selon les autorités, il avait traversé les États-Unis en voiture pour se rendre à Washington et n’avait pas fait l’objet d’un examen approfondi à son arrivée sur le territoire en 2021, après le retrait américain d’Afghanistan.
À la suite de l’attaque, le directeur des services d’immigration, Joseph Edlow, a ordonné « un réexamen complet et rigoureux » des cartes vertes délivrées à des ressortissants de pays jugés préoccupants, parmi lesquels l’Afghanistan, le Venezuela, Haïti ou encore l’Iran. Les autorités américaines ont par ailleurs annoncé la suspension, pour une durée indéfinie, du traitement des demandes d’immigration provenant d’Afghans.
Cette nouvelle déclaration de Donald Trump renforce encore la ligne ultra-restrictive qu’il promet d’imposer en matière d’immigration, alimentée par un climat politique particulièrement tendu après l’attaque de Washington







