Tôt ce lundi 10 novembre 2025, un mouvement de colère a éclaté à la Société Nouvelle Industrie (SNI), implantée dans la zone franche de Gbatope au Togo. La majorité des travailleurs ont arrêté les activités et bloqué la route Tsévié–Tabligbo pour exiger de meilleures conditions de travail et de vie.

Selon le Mouvement Martin Luther King (MMLK), qui soutient la mobilisation, cette société est devenue le symbole des « pratiques assimilables à l’esclavage moderne » et de la violation répétée du Code du travail togolais.

L’administration, majoritairement composée d’expatriés, est accusée de discrimination envers les employés togolais et de traiter le pays comme « un terrain conquis ». Pour le MMLK, la situation des travailleurs à la SNI illustre un malaise plus profond au sein de la zone franche togolaise.

Créée il y a 35 ans pour promouvoir l’emploi décent et réduire le chômage, la zone franche n’aurait, selon le mouvement, pas tenu ses promesses. Elle profiterait davantage aux opérateurs économiques qu’aux jeunes togolais qu’elle était censée servir.

Face à ce constat, le MMLK interpelle une nouvelle fois la Société d’Administration de la Zone Franche (SAZOF), souvent accusée de rester sourde aux plaintes des travailleurs. Le mouvement appelle les autorités à agir rapidement pour mettre fin aux abus et garantir le respect des droits humains et du travail dans toutes les sociétés de la zone franche.

« Le débrayage de Gbatope est un cri du cœur. Il est temps d’écouter les travailleurs togolais », conclut le MMLK.

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