En prélude à la 23e session du Conseil des Ministres du Conseil de l’Entente, les travaux de la 25e session ordinaire du Comité des Experts de ladite organisation sous-régionale ont été ouverts lundi 3 novembre 2025 à Lomé, en présence des représentants des cinq États membres, le Togo, le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Niger et le Burkina Faso.

Pendant trois jours, du 3 au 5 novembre, les Experts examineront plusieurs dossiers relatifs au fonctionnement et à la gouvernance du Conseil de l’Entente. À l’ordre du jour figurent notamment l’arrêté des comptes 2024, l’audit institutionnel et organisationnel, ainsi que le budget et le projet annuel de performance 2026.

Des travaux placés sous le signe de la rigueur et de la solidarité

Dans son allocution d’ouverture, Afo Salifou, Président du Comité des Experts et Secrétaire général du ministère togolais des Affaires étrangères, a salué la participation active des délégations et rendu hommage aux efforts du Secrétariat exécutif dans la préparation des travaux.

Il a félicité Idi Ali, Secrétaire exécutif adjoint, pour « son engagement et son sens du service public » durant la période d’intérim, ainsi que Madame Salimata Barro, récemment nommée Directrice du Département de la Coopération au Développement.

M. Salifou a souligné l’importance de cette session, qui offre l’occasion d’évaluer les progrès du Plan stratégique 2024-2028 et du Plan d’action prioritaire 2024, tout en définissant les orientations de 2026.

Cependant, il a alerté sur les « tensions de trésorerie récurrentes » et la « mobilisation budgétaire en deçà des prévisions », appelant les États membres à renforcer la discipline financière, diversifier les sources de financement et redynamiser le plaidoyer institutionnel.

« Nos ambitions sont grandes, mais le défi de la mobilisation des ressources demeure notre principal obstacle », a-t-il déclaré, invitant les experts à formuler des recommandations pragmatiques et durables.

Un contexte régional marqué par des défis sécuritaires

Prenant la parole à son tour, Idi Ali, Secrétaire exécutif adjoint du Conseil de l’Entente, a salué « l’esprit de solidarité et de coopération » qui unit les pays membres, remerciant le Togo pour son accueil et son hospitalité.

Il a rappelé que cette session s’ouvre dans un contexte régional difficile, marqué par « l’insécurité persistante, les tensions géopolitiques et les pressions économiques », en particulier au Burkina Faso et au Niger, confrontés à la menace terroriste.

Le Conseil de l’Entente a réaffirmé sa solidarité envers ces nations et son soutien aux initiatives visant à restaurer la paix et la stabilité dans la sous-région.

Renforcement des partenariats et financement durable

Sur le plan institutionnel, Idi Ali a mis en avant les efforts de renforcement des partenariats avec des institutions régionales et internationales.

Il a notamment évoqué la rencontre avec la Banque africaine de développement (BAD) en mars 2025, axée sur le financement du Projet d’Appui à la Résilience dans les Zones Fragiles (PARZOF-CE) et du Projet de Renforcement des Capacités Institutionnelles (PARCI-CE).

De même, une rencontre récente avec les Nations Unies, représentées par Leonardo Santos Simão, Représentant spécial du Secrétaire général pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, a ouvert la voie à un futur accord de coopération entre les deux institutions.

Sur le volet du financement durable, Idi Ali a salué la réforme de la Tranche Commune Entente (TCE) et la création du « Tirage Commun Entente », adoptée par les Directeurs des Loteries nationales. Cette innovation, a-t-il souligné, « traduit la volonté commune de moderniser et de pérenniser le partenariat historique entre le Conseil et les Loteries nationales ».

Une vision commune pour un avenir partagé

Au-delà des questions financières et institutionnelles, la session permettra aux experts d’examiner les rapports des organes de contrôle, la situation financière globale, ainsi que les activités du CERFER et de la Société de Gestion de la Tour Entente (SGTE) à Abidjan.

Les débats devraient aboutir à des recommandations destinées à consolider la performance et la visibilité du Conseil de l’Entente, fidèle à sa vocation de coopération, de solidarité et de développement durable.

« Ensemble, nous continuerons de bâtir un Conseil de l’Entente plus fort, plus solidaire et plus visible, à la hauteur des ambitions de notre région et des aspirations de nos populations », a conclu M. Idi Ali.

Créé en 1959, le Conseil de l’Entente regroupe le Togo, le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Niger et le Burkina Faso. L’organisation œuvre pour la promotion de la paix, de la sécurité, de la solidarité et du développement socio-économique dans l’espace ouest-africain.

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