Alors que la pression internationale monte pour demander l’exclusion d’Israël des compétitions sportives internationales, la FIFA a pris une position qui ne manquera pas de susciter la controverse. Dans un communiqué officiel publié jeudi 02 Octobre 2025, l’instance dirigeante du football mondial, par la voix de son président Gianni Infantino, a annoncé qu’aucune sanction ne serait prise à l’encontre d’Israël, malgré les nombreuses accusations de crimes de guerre à Gaza.
Depuis près de deux ans, le conflit israélo-palestinien a franchi un nouveau cap dramatique. À la suite de l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, Tel-Aviv a lancé une riposte militaire d’une ampleur inédite. Les conséquences humaines sont tragiques, des milliers de civils palestiniens tués, des infrastructures réduites en ruines, et une situation humanitaire qualifiée de « catastrophique » par plusieurs ONG internationales.
Alors que l’Organisation des Nations unies commence à se pencher sérieusement sur les agissements de l’État hébreu, des voix s’élèvent dans le monde du sport pour réclamer une réaction similaire à celle décidée contre la Russie en 2022, après son invasion de l’Ukraine.
Ces derniers jours, une pétition appelant à l’exclusion d’Israël des compétitions sportives internationales a été signée par 48 athlètes de haut niveau, dont les footballeurs Paul Pogba et Hakim Ziyech.
Mais la FIFA, elle, a tranché autrement. « À la FIFA, nous nous engageons à utiliser le pouvoir du football pour rassembler les gens dans un monde divisé », a déclaré Gianni Infantino dans un communiqué. « Nos pensées vont à ceux qui souffrent dans les nombreux conflits qui existent aujourd’hui dans le monde, et le message le plus important que le football puisse transmettre en ce moment est celui de la paix et de l’unité. »
Une décision qui interroge, surtout à moins d’un an de la Coupe du monde 2026. Plusieurs pays ont d’ores et déjà menacé de boycotter la compétition en cas de présence de la sélection israélienne.
Pour justifier cette position, Infantino a précisé, « La FIFA ne peut pas résoudre les problèmes géopolitiques, mais elle peut et doit promouvoir le football dans le monde entier en exploitant ses valeurs unificatrices, éducatives, culturelles et humanitaires. »
Une sortie qui soulève de nombreuses interrogations et critiques, notamment en raison du précédent russe. En 2022, la Russie avait été suspendue par la FIFA et l’UEFA, exclue des compétitions internationales à la suite de son invasion de l’Ukraine. Un traitement différencié que beaucoup considèrent comme un double standard.