Lors de son discours devant l’Assemblée générale des Nations Unies, le président des États‑Unis Donald J. Trump a livré un réquisitoire virulent contre ce qu’il appelle le « mondialisme destructeur » et a plaidé pour un retour des États‑nations maîtres de leurs frontières et de leur identité. Le texte du discours, diffusé par la Maison‑Blanche, a souligné la vision de l’exécutif américain sur la sécurité, l’immigration, le commerce et les menaces globales.
Dès son introduction, Donald Trump a insisté sur la force retrouvée des États‑Unis : « L’Amérique a la chance de posséder l’économie la plus forte, les frontières les plus solides, l’armée la plus puissante, les liens d’amitié les plus solides et l’esprit le plus fort de toutes les nations du monde. Nous vivons véritablement l’âge d’or de l’Amérique. »
Sur l’immigration, le président a adopté un ton ferme, affimant que « quatre mois de suite, le nombre d’immigrés illégaux admis et entrant dans notre pays est de zéro » et martelant : « si vous entrez illégalement aux États‑Unis, vous irez en prison ou vous retournerez d’où vous venez. » Il a par ailleurs dénoncé les politiques de frontières ouvertes et associé certains flux migratoires au crime et au trafic d’enfants, qualifiant « l’expérience ratée des frontières ouvertes » d’échec à corriger.
La sécurité internationale et la paix ont constitué un autre fil rouge du discours. Donald Trump a revendiqué la fin de « sept guerres interminables » en sept mois et a critiqué l’ONU pour son inefficacité, jugeant que « l’ONU a un potentiel incroyable… Ils semblent se contenter d’écrire une lettre très ferme, sans jamais y donner suite. » Interpellant les États membres, il a appelé à « libérer les otages maintenant » et mis en garde contre la reconnaissance unilatérale d’un État palestinien sans résolution du problème des otages et sans pression sur le Hamas.
Le président a aussi ciblé des enjeux contemporains. Il a invité la communauté internationale à s’unir « pour mettre fin une fois pour toutes au développement des armes biologiques » et désigné la Chine et l’Inde parmi les principaux acheteurs d’énergie russe, reprochant même à certains alliés de l’OTAN de ne pas s’être suffisamment détachés des approvisionnements en énergie de Moscou.
Sur le plan économique, le président Trump a présenté le protectionnisme américain comme une réponse à des pratiques commerciales déloyales : « les pays qui ont respecté les règles ont vu toutes leurs usines pillées… par des pays qui les ont enfreintes. C’est pourquoi les États‑Unis imposent désormais des droits de douane à d’autres pays. »
Tout au long de son allocution, le président a opposé la souveraineté nationale au « mondialisme », qu’il accuse de pousser les nations riches à s’imposer des sacrifices et à « bouleverser radicalement leurs sociétés ». Il a conclu en appelant les nations à défendre « la liberté d’expression » et « la liberté religieuse », citant particulièrement la protection du christianisme, qu’il a qualifié de « religion la plus persécutée au monde aujourd’hui ».