Le vent frais venant de la plage caresse la salle de danse du CDAC Elijah à Ouidah, au Bénin, baigne ainsi la pièce d’une fraîcheur bienvenue. Au centre, Thérèsa, une blanche aux cheveux noirs fins et aux yeux clairs, se déplace avec une grâce envoûtante, ses mouvements reflètent la force et la fluidité des pas de danse. Loin de me douter que derrière ces pas se cache une passion ardente pour la danse africaine. J’ai fini par découvrir la facette insoupçonnée de sa personnalité.

Thérèsa Marabello est une danseuse et professeure de Pilates d’origine italienne, vivant en France.

À 25 ans, Thérèsa a commencé la danse, qui était pour elle une passion et un engagement. « La danse, c’était un véritable élan pour moi, car elle m’a permis de me guider, et en même temps un engagement, parce qu’elle permet de s’exprimer, de partager quelque chose, une idée », confia-t-elle, d’une légère brise agitant ses cheveux.

Ayant commencé la danse tardivement, elle a cherché un style plus accessible, pouvant l’aider à s’introduire rapidement dans le monde des danseurs. Elle a opté pour la danse africaine, qu’elle sentait déjà présente dans ses articulations.

Sa rencontre avec Vincent Harisdo, grand danseur international togolais-béninois, lui a permis de se lancer dans la danse contemporaine. De là, elle a intégré des écoles privées pour tenter le diplôme d’État, qu’elle a obtenu après quelques années.

Inspirée par plusieurs styles de danse, au fil des années, Thérèsa a développé une véritable expertise, maîtrisant diverses techniques comme le jazz, le hip-hop et les danses latines. « La richesse de la danse, ce sont les différentes énergies qu’on peut avoir avec ces différents styles », admit-elle en souriant.

Animée d’un amour profond pour les danses africaines, Thérèsa s’est lancée dans la conquête de la connaissance. Elle a effectué treize voyages au Bénin pour apprendre cette danse, qui a un côté mystique et qui dégage une énergie parallèle à tout ce qui est danse moderne et contemporaine africaine.

Aujourd’hui, Thérèsa est professeure de danse. Elle enseigne le jazz, le hip-hop, etc. Même si elle n’enseigne pas les danses africaines pour le moment, elle affirme, « Je l’ai dans mon dos, dans ma colonne vertébrale, dans mes appuis », confie-t-elle.
Pour Thérèsa, enseigner la danse est parfois complexe, car on finit par se perdre dans ses pas. « Mais c’est génial de danser, parce qu’on arrive à exprimer ses sensations », confie-t-elle.

La danse africaine, une expression culturelle riche et diversifiée, reflète l’histoire, les traditions et les valeurs des différents peuples du continent. Elle se caractérise par une grande variété de styles, de rythmes et de significations, allant des danses rituelles et cérémonielles aux danses sociales et de divertissement.

Thérèsa Marabello se sent à l’aise au Bénin, même si elle ne comprend pas totalement la culture béninoise. « Je ne me suis jamais posé la question de comprendre, mais ça ne me gêne pas d’être en contact avec d’autres cultures. Je suis dans l’observation, le ressenti, les gestes et beaucoup dans l’énergie, et je peux même dire que je me sens mieux ici qu’en France », affirme-t-elle avec conviction.

Ses danses et mouvements sont empreints d’une énergie communicative, d’une joie contagieuse. Elle ne se contente pas de reproduire des gestes mais, elle incarne l’esprit de la danse africaine, son âme profonde.

 Ainsi, Thérèsa Marabello nous rappelle que la danse africaine, bien plus qu’une simple expression artistique, est un langage universel qui transcende les frontières et unit les cœurs. Son parcours inspirant témoigne de la puissance de l’échange culturel et de la capacité de la danse à nous connecter à l’essence même de l’humanité.

Richard MAGLO

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