Dans sa quête de développement durable, le Togo place l’agriculture au cœur de ses priorités. Ce secteur clé pour la croissance économique et la sécurité alimentaire du pays bénéficie d’une attention particulière, à travers des réformes et des initiatives visant à améliorer la compétitivité et l’autosuffisance. L’une des initiatives les plus marquantes est le Projet de Transformation Agroalimentaire du Togo (PTA-Togo), un programme ambitieux qui transforme le paysage agricole et agroalimentaire du pays.
Lancé par le chef de l’État Faure Essozimna Gnassingbé, le projet prévoit la création de 10 agropoles d’ici 2030, pour soutenir l’essor des filières agricoles stratégiques. Parmi les priorités, figurent des produits avec un grand potentiel commercial, tant sur le marché local qu’international, tels que le riz, le maïs, le soja, la noix de cajou, le sésame, ainsi que le poulet de chair. Le PTA-Togo se donne ainsi pour objectif d’accélérer la croissance du secteur, contribuant à la réduction de la pauvreté et de la malnutrition.
Des investissements considérables pour un avenir prometteur
Le PTA-Togo est soutenu par un financement total de 38 milliards de francs CFA, avec des investissements colossaux dans des infrastructures modernes. Parmi les réalisations figurent des agroparcs, tels celui de Broukou, dans la préfecture de Doufelgou, des centres de transformation agricole, des barrages, des périmètres irrigués, des magasins de stockage et des aires de séchage. Ces structures visent à améliorer les conditions de production et à faciliter la commercialisation des produits agricoles. D’ici 2025, la première phase du projet devrait être achevée, avec une seconde phase (2025-2029) qui bénéficiera d’un financement supplémentaire de 50,8 milliards de francs CFA.
Des résultats concrets pour les agriculteurs
Les progrès réalisés sont déjà visibles. Grâce au PTA-Togo, les superficies agricoles exploitées dans les Zones d’Aménagement Agricole Planifiées (ZAAP) ont considérablement augmenté. La culture du maïs, céréale la plus consommée du pays, a vu sa superficie passer de 738 hectares en 2022 à 3 569 hectares en 2024. Le soja, quant à lui, est passé de 1 300 hectares à 1 540 hectares, tandis que le riz est passé de 208 à 1 470 hectares sur la même période. Ces avancées ont eu un impact direct sur les revenus des producteurs, avec des rendements en forte hausse.
Le PTA-Togo a également permis la mise en valeur de 32 ZAAP, soit 12 000 hectares, tout en dotant les agriculteurs d’équipements modernes tels que des tracteurs, des semences améliorées, des engrais et des pesticides. Ce programme a également facilité l’accès à l’eau potable et à l’électricité, en construisant des forages, des mini-adductions d’eau et en électrifiant plusieurs villages.
Une vision à long terme pour l’agriculture togolaise
Les résultats obtenus grâce au PTA-Togo sont prometteurs, mais il reste encore du travail à faire pour garantir l’autosuffisance alimentaire et l’essor économique du pays. La deuxième phase du projet, qui débutera en 2025, devrait permettre d’approfondir et d’élargir les réussites déjà amorcées. En misant sur la modernisation du secteur agricole et la création d’agropoles stratégiques, le Togo se positionne comme un acteur clé de la transformation agroalimentaire en Afrique de l’Ouest.
Avec un investissement total de près de 90 milliards de francs CFA entre 2017 et 2029, le PTA-Togo compte impacter considérablement l’avenir de l’agriculture et de l’économie nationale, en offrant aux agriculteurs les outils et les ressources nécessaires pour prospérer et relever les défis de la compétitivité et de l’autosuffisance.