Le Togo poursuit sa lutte contre la transmission du VIH de la mère à l’enfant, une problématique de santé publique majeure dans le pays. Conformément aux objectifs de développement durable (ODD) et au Plan stratégique national de lutte contre le VIH/Sida, le gouvernement togolais a mis en place des mesures ambitieuses pour réduire cette transmission verticale, qui peut survenir à trois moments clés : en cours de grossesse, lors de l’accouchement, ou par l’allaitement.

Une des stratégies les plus efficaces est le dépistage prénatal systématique. Dès le début de leur grossesse, les femmes sont encouragées à effectuer un test de dépistage du VIH lors des consultations prénatales. En cas de résultat positif, un traitement antirétroviral (ARV) est proposé aux mères pour réduire leur charge virale et éviter la transmission du virus au fœtus. Le traitement des femmes séropositives a contribué à une réduction significative du risque de transmission, rendant cette approche essentielle dans la lutte contre le VIH/Sida.

Au-delà de la grossesse, le suivi postnatal joue également un rôle crucial. Les nourrissons nés de mères séropositives bénéficient d’un traitement prophylactique et d’un dépistage régulier pour détecter une éventuelle infection. Pour l’allaitement, des solutions adaptées sont proposées aux mères vivant avec le VIH, avec la possibilité de recourir à du lait maternisé lorsque cela est nécessaire.

En 2023, la couverture nationale pour la prévention de la transmission de la mère à l’enfant (PTME) a atteint 85 %, un chiffre révélateur de l’efficacité des mesures mises en place. Grâce à ce programme, un grand nombre de femmes et de nouveau-nés sont protégés contre le VIH/Sida, réduisant ainsi les risques d’infection.

Le programme national Wezou, lancé en août 2021, a joué un rôle clé dans cette avancée. Depuis son lancement, plus de 633 000 femmes enceintes ont été enrôlées, et 366 245 accouchements ont été enregistrés jusqu’en septembre 2023. Wezou offre des soins de santé maternelle et infantile, vérifiant que les futures mamans et leurs bébés ne courent aucun risque. Cette initiative s’inscrit dans l’engagement du président Faure Gnassingbé de veiller à la santé et au bien-être de la population.

Les résultats obtenus au fil des années sont également encourageants. Entre 2010 et 2023, le nombre de décès liés au VIH et de nouvelles infections a chuté de 63 % et 65 %, respectivement. En 2023, plus de 90 000 personnes vivant avec le VIH (PVVIH) bénéficiaient d’un traitement antirétroviral, soit une couverture thérapeutique proche de 100 % pour les personnes connaissant leur statut sérologique.

De plus, 72 926 personnes ont pu bénéficier d’une mesure de charge virale, avec un taux de couverture de 80 %, et la prévalence du VIH chez les personnes âgées de 15 à 49 ans s’est stabilisée à 1,6 %. Ces avancées témoignent de l’efficacité des politiques mises en œuvre et de l’engagement du Togo dans la lutte contre l’épidémie du VIH/Sida.

Dans ce contexte, le Togo continue de renforcer ses efforts pour protéger les femmes et les enfants, et se positionne comme un modèle en matière de prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant en Afrique de l’Ouest.

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