Le débat autour de l’organisation des élections sénatoriales prend de l’ampleur au Togo, et la récente prise de position de la DMP n’a pas tardé à susciter des réactions. 

Selon OURNA Gnanta, cette déclaration confirme, une fois de plus, l’incohérence, l’inconstance et l’absence de vision d’une classe politique de l’opposition vieillissante, qui semble dépourvue de tout projet pour le pays.

  • Le Sénat, une institution constitutionnelle depuis 1992

Tout d’abord, il est important de rappeler que la création du Sénat n’est pas une conséquence de la modification de la Constitution du 6 mai 2024, comme certains le laissent entendre. En réalité, le Sénat est une institution prévue par la Constitution togolaise du 14 octobre 1992, précisément dans son article 51. Ainsi, l’organisation des élections sénatoriales relève du cadre constitutionnel en place depuis plus de trois décennies et ne saurait être attribuée uniquement aux changements législatifs récents.

  • La DMP : un faible poids politique

La DMP, en tant que regroupement d’opposants, a participé aux dernières élections législatives, mais elle n’a réussi à obtenir qu’un seul siège à l’Assemblée nationale. Cette performance décevante soulève des questions sur la représentativité réelle de ce parti dans le paysage politique togolais. Contrairement à d’autres formations politiques, la DMP n’a pas la légitimité en termes de représentation parlementaire pour prétendre à un siège à la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI). En effet, l’opposition parlementaire, avec une voix plus forte à l’Assemblée, est représentée par le parti ADDI au sein de l’OGE (Organisation des Groupes Parlementaires de l’Opposition).

  • Une incapacité à séduire l’électorat

Enfin, cette sortie de la DMP révèle une autre réalité : son incapacité manifeste à séduire un électorat connu. En effet, face à une situation de faiblesse politique, la DMP semble peiner à négocier et à influencer l’opinion publique, contrairement à d’autres partis d’opposition qui disposent de plus de poids. Cette situation met en lumière la difficulté pour certains partis de l’opposition à se positionner comme des alternatives crédibles face à la majorité en place.

En conclusion, la sortie de la DMP dans le cadre de l’organisation des élections sénatoriales est symptomatique d’une opposition en crise, sans véritable projet de société. Il est temps pour ces acteurs politiques de se remettre en question, de renouveler leur approche et d’identifier des solutions pour le Togo, en construisant un véritable programme qui réponde aux attentes des citoyens et non en se limitant à des contestations sans fondement.

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