Les travaux du 9ᵉ Congrès panafricain se sont ouverts lundi 8 décembre 2025 au Palais des congrès de Lomé, sous la présidence de Faure Essozimna Gnassingbé, Président du Conseil de la République togolaise. Cet événement majeur, qui se poursuivra jusqu’au 12 décembre, se tient sous le thème : « Renouveau du panafricanisme et rôle de l’Afrique dans la réforme des institutions multilatérales : mobiliser les ressources et se réinventer pour agir ».
Initiée par le Togo et entérinée par l’Union africaine en février 2025, cette édition ambitionne de doter le continent d’une feuille de route concrète et opérationnelle.
L’objectif est consolider l’unité africaine, renforcer la voix du continent sur la scène internationale, promouvoir une gouvernance inclusive et souveraine, et contribuer à l’édification d’un ordre mondial plus juste et équitable.
Un tournant historique, selon Faure Gnassingbé
Dans son allocution d’ouverture, Faure Essozimna Gnassingbé a invité l’Afrique et sa diaspora à saisir « un tournant historique ». Face à un monde en profonde mutation, il a appelé à une mobilisation collective pour renforcer l’influence africaine dans les grandes réformes multilatérales, soulignant la nécessité de repenser la coopération, la solidarité et les stratégies de développement.
Le rappel essentiel de Robert Dussey : distinguer panafricanisme et nationalisme
Le ministre togolais des Affaires étrangères, Prof. Robert Dussey, a marqué l’ouverture par un message fort. « …Ne confondons pas le panafricanisme et le nationalisme. »
Dans son discours, il a souligné que, contrairement au nationalisme porté par les États africains, le panafricanisme puise son origine chez les Afro-descendants.
« L’idée est née des Afro-descendants et non des Africains », a-t-il insisté, saluant la présence des délégations venues du Brésil, des Caraïbes ou encore de la Colombie.
Pour lui, cette diversité constitue une richesse fondamentale du mouvement panafricain, qui transcende les frontières nationales et les identités étatiques pour porter une vision globale d’unité, d’émancipation et de solidarité.
Un moment décisif pour un nouveau souffle
Le 9ᵉ Congrès panafricain se veut un espace de réflexion, d’action et de projection. À travers panels, ateliers et consultations, les participants, dirigeants, universitaires, organisations de la société civile, représentants de la diaspora devront proposer des mécanismes concrets pour renforcer la position africaine dans la gouvernance mondiale.
Dans un contexte international en recomposition, l’Afrique entend affirmer davantage son rôle et ses responsabilités. Ce congrès de Lomé pourrait ainsi marquer une étape déterminante dans le renouveau du panafricanisme, en réaffirmant son essence transnationale et sa vocation universelle.
