Le 7e congrès de la Conférence des Juridictions Constitutionnelles d’Afrique (CJCA) s’est tenu début novembre 2024 à Victoria Falls, au Zimbabwe, une ville touristique. Cette rencontre de cinq jours a réuni des délégués représentant quarante juridictions constitutionnelles sur les quarante-sept membres de cet organisme judiciaire.

La Cour constitutionnelle du Togo était représentée par ses membres Koffi Jérôme Amékoudi et Pawélé Sogoyou, qui ont activement participé aux travaux.

Placé sous le thème « La dignité humaine en tant que valeur et principe fondamentaux : source d’interprétation constitutionnelle, de protection et d’application des droits fondamentaux de l’homme », le congrès s’est déroulé en deux phases : un congrès statutaire suivi d’un congrès thématique.

Le congrès statutaire a été marqué par des décisions importantes, notamment la désignation de la République Démocratique du Congo (RDC) pour accueillir la 8e Assemblée générale de la CJCA en 2026, ainsi que l’élection d’un nouveau président de la CJCA, en remplacement du Marocain Bénabdallah. Désormais, c’est le président de la Cour Suprême et Constitutionnelle du Zimbabwe, M. Luke Malaba, qui présidera la CJCA pour les deux prochaines années.

Le congrès thématique, composé de divers panels, a permis aux participants d’engager des réflexions approfondies sur plusieurs questions liées à la dignité humaine. Les sujets abordés ont inclus « La dignité humaine en tant que valeur et principe constitutionnels fondamentaux », « La dignité humaine en tant que droit et liberté fondamentaux de l’homme » et « La dignité humaine comme source d’interprétation constitutionnelle ».

Les débats, riches et constructifs, ont permis de mieux comprendre la notion de dignité humaine et de définir le rôle des Cours constitutionnelles à cet égard.

Lors de la cérémonie d’ouverture, le vice-président de la République du Zimbabwe, le général à la retraite Chiwenga, a souligné que la dignité humaine est le fondement de l’autodétermination et de la lutte pour la libération.

Me Amékoudi, membre de la Cour constitutionnelle du Togo, a également partagé l’expérience du Togo avec ses collègues. Il a évoqué les violations des droits de l’homme qui ont marqué le pays, de la période coloniale (allemande puis française) à la première République indépendante en 1963, avec les « Ablodé sodja », et de 1967 à 1992, sous le régime du parti unique. Aujourd’hui, a-t-il insisté, le Togo est un défenseur résolu des libertés et de la dignité humaine.

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