Alors que les négociations à Genève entrent dans leur phase décisive, les ONG environnementales, notamment Les Amis de la Terre, appellent à un traité ambitieux pour en finir avec la pollution plastique. Les pays africains, peu pollueurs mais très touchés, réclament justice et financements.

« La justice sociale et la réparation pour les communautés affectées doivent être au cœur du futur traité », affirme Sara Shaw, coordinatrice du programme Justice climatique et énergie à Les Amis de la Terre International.

L’organisation, aux côtés de nombreuses autres ONG telles que Break Free From Plastic, Greenpeace, GAIA ou encore CIEL, défend un ensemble de principes clairs pour encadrer la lutte contre la pollution plastique. 

Elle appelle notamment à, la réduction progressive de la production de plastique vierge; l’interdiction des produits plastiques problématiques, comme les emballages à usage unique ; l’élimination des substances chimiques toxiques présentes dans les plastiques ; la responsabilité élargie des producteurs (REP), qui devraient assumer les coûts environnementaux et sanitaires générés ; la protection des droits humains et des communautés affectées, en particulier dans les pays du Sud ; la participation active des peuples autochtones, des femmes, des jeunes et des ramasseurs de déchets dans les processus décisionnels ; la création d’un mécanisme contraignant et financé pour garantir l’application du traité.

  • L’Afrique entre inquiétudes légitimes et revendications fortes

Bien que les positions africaines soient variées, un constat fait l’unanimité. L’Afrique est l’une des régions les plus affectées par la pollution plastique, alors qu’elle figure parmi les plus faibles émettrices.

De plus en plus de voix africaines s’élèvent pour refuser que le continent devienne une décharge mondiale. Elles exigent un traité international fort, assorti de moyens financiers pour développer des alternatives durables.

Des organisations de la société civile, comme Les Amis de la Terre-Togo, seront présentes à Genève pour défendre les droits des communautés locales, dénoncer les fausses solutions technologiques ou industrielles, et alerter sur l’ampleur de l’invasion plastique.

  • Une mobilisation togolaise déterminée à Genève

Membre actif de Friends of the Earth International, Les Amis de la Terre-Togo est en première ligne des négociations. L’ONG défend les principes de justice environnementale, de réduction des plastiques, de protection des populations vulnérables et de reconnaissance du droit à un environnement sain.

Sur place, elle appelle le gouvernement togolais à prendre une position ferme et ambitieuse en faveur d’un traité réellement transformateur.

  • Un tournant historique en jeu

Alors que la session genevoise touche à sa fin, la pression est maximale. Un échec à conclure un accord fort serait interprété comme une trahison des engagements pris à Nairobi en 2022, où les bases d’un traité global ont été jetées.

À l’inverse, un texte ambitieux pourrait constituer un jalon historique pour la gouvernance environnementale mondiale, au même titre que l’Accord de Paris sur le climat ou le Protocole de Montréal sur la couche d’ozone.

La planète étouffe sous les plastiques. À Genève, les gouvernements ont une opportunité unique, agir pour les peuples, pas pour les pollueurs.

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