Le secteur halieutique togolais entre dans une nouvelle ère. Dans un contexte de pression démographique et de surexploitation des ressources naturelles, le Togo mise désormais sur la relance stratégique de l’aquaculture, avec pour objectif principal : bâtir une pêche durable et rentable, au bénéfice des producteurs comme des consommateurs.

Au cœur de cette dynamique : la production et la distribution massive d’alevins de qualité, ces petits poissons juvéniles qui constituent le socle de tout élevage piscicole. Cette initiative phare permet de renforcer les capacités locales de production, de réduire la dépendance aux importations de poissons et d’assurer une sécurité alimentaire accrue.

Des alevins pour nourrir le Togo

La politique du gouvernement est claire : démocratiser l’accès aux alevins tout en garantissant leur qualité. En 2024, plus de 8,8 millions de tonnes d’alevins ont été distribuées sur l’ensemble du territoire, selon un quota régionalement ajusté au potentiel local et aux besoins exprimés.

Les régions les plus servies sont, les Plateaux : 6 623 571 tonnes;  les Savanes : 618 200 tonnes ; la région maritime : 883 143 tonnes; la Kara : 441 571 tonnes; la région centrale : 220 786 tonnes et, Lomé Commune : 44 157 tonnes.

Ces chiffres témoignent d’un engagement fort en faveur d’une aquaculture équitablement répartie sur le territoire, avec une attention particulière aux zones à fort potentiel halieutique.

Une vision complète et structurée

Mais fournir des alevins ne suffit pas. Conscient de cet enjeu, le gouvernement accompagne chaque distribution de formations techniques ciblées. Les producteurs bénéficient ainsi d’un encadrement rapproché assuré par les directions régionales de l’agriculture et de l’élevage. Ces sessions leur permettent de maîtriser, l’aménagement optimal des étangs, l’alimentation adaptée des poissons, la gestion sanitaire rigoureuse des élevages.

L’objectif est de maximiser le taux de survie des alevins et améliorer la productivité des fermes piscicoles.

Des résultats concrets, une filière en confiance

Grâce à ces efforts conjugués, la filière halieutique togolaise renforce sa résilience. Les producteurs, mieux formés et mieux équipés, voient leur rentabilité progresser. De plus en plus d’acteurs rejoignent les coopératives ou s’engagent individuellement dans l’élevage de poissons, encouragés par la baisse des coûts de production et l’amélioration des rendements.

Par cette stratégie intégrée, le Togo offre une source durable et locale de protéines animales à sa population, tout en créant de nouvelles opportunités économiques, notamment pour les jeunes ruraux.

En misant sur l’alevin aujourd’hui, le Togo nourrit son ambition de souveraineté alimentaire de demain.