
Une initiative de la Solidarité Mondiale pour les Personnes Démunies et les Détenus (SMPDD) en partenariat avec Amnesty International-Togo et, le soutien du ministère en charge de la Justice, du ministère des Droits de l’Homme et de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH), les administrateurs des prisons civiles du Togo sont en atelier de renforcement de capacités les 27 et 28 mars 2025 à Lomé
L’objectif principal est d’améliorer la gestion des établissements pénitentiaires en mettant l’accent sur le respect des droits humains et la conformité aux standards internationaux.
Cette formation va permettre de sensibiliser et de former les administrateurs pénitentiaires sur divers aspects essentiels à la gestion carcérale entre autres autres, les droits humains et le cadre juridique applicable en milieu carcéral, la gouvernance transparente des prisons, la gestion de la sécurité et de la discipline, ainsi que le bien-être et la réinsertion des détenus et aussi, les stratégies de réhabilitation et de réinsertion socio-professionnelle des personnes incarcérées, ainsi que la protection des groupes vulnérables.
L’ouverture des travaux a été marquée par la présence de plusieurs personnalités dont le ministre de la Justice et de la Législation, Mipamb Nahm-Tchougli, son collègue chargé des Droits de l’Homme, Pacôme Adjourouvi, et le président de la Commission nationale des droits de l’Homme, Ohini Sanvee ainsi que le directeur d’Amnesty International-Togo, des représentants du système des Nations Unies au Togo, et du directeur de l’administration pénitentiaire.
Le ministre Mipamb Nahm-Tchougli a souligné l’importance de la mission des administrateurs pénitentiaires, qui va bien au-delà de l’administration quotidienne des prisons. Il a insisté sur le fait que cette mission doit intégrer la préservation de la dignité humaine et la prévention des abus. Pour lui, les conditions de détention sont un véritable baromètre du respect des droits fondamentaux dans une société.
« En améliorant les conditions des prisons, nous contribuons à la promotion des droits humains au Togo », a-t-il affirmé. Il a ajouté que l’atelier représente une étape clé vers la réalisation des engagements du Togo en matière de prévention de la torture et de protection des droits des détenus.
Le ministre a également mis en lumière l’importance du dialogue entre les différents acteurs impliqués dans la réforme du système judiciaire, soulignant le rôle de la société civile, notamment de la SMPDD, dans ce processus. Il a exprimé le souhait que les connaissances acquises lors de cette formation permettent aux participants de porter la vision d’une administration pénitentiaire moderne et respectueuse de la dignité humaine.
Pour sa part, le coordinateur de la SMPDD, Joel Kessouagni, a rappelé que les administrateurs de prison jouent un rôle central dans la gestion des prisons. « C’est pourquoi il est essentiel de les outiller pour faire face aux nombreux défis auxquels ils sont confrontés », a-t-il indiqué. Il a souligné que malgré les efforts déjà fournis en faveur des détenus, de nombreux défis restent à relever pour garantir une gestion plus transparente et respectueuse des droits humains dans les établissements pénitentiaires.
Cet atelier de renforcement des capacités représente une avancée majeure pour le Togo dans son engagement à améliorer les conditions de détention et à promouvoir une gouvernance carcérale respectueuse des droits humains et conforme aux standards internationaux. Les autorités et les acteurs de la société civile se sont engagés à poursuivre leurs efforts en vue de créer un environnement carcéral plus humain et plus juste.